Blogs du Monde. 23 septembre 2010
La majorité (54%) des entreprises produisant ou utilisant des nanotechnologies “n’en disent pas un mot publiquement”, selon une étude analysant la communication sur les sites web de 92 grandes entreprises européennes, selon Novethic (filiale de la Caisse des dépôts effectuant des recherches sur la responsabilité sociale des entreprises), le 15 septembre.
“Seules trois entreprises du secteur chimique ont une communication
approfondie sur ce sujet émergent”, relève Novethic.
L’enquête a concerné 92 entreprises (du CAC 40 ou de deux indices boursiers allemands) appartenant à une douzaine de secteurs utilisant ou intégrant des nanotechnologies. Et donc en excluant banques, assurances, médias ou le secteur des voyages et du tourisme.
Les revenus liés aux nanotechnologies devraient atteindre 1.000 milliards de dollars en 2015. Ce développement rapide se fait sans que les parties prenantes “disposent des éléments d’informations nécessaires sur leur usage et les risques qui peuvent y être associés”, souligne Novethic, évoquant la toxicité éventuelle pour les salariés qui les manipulent, les consommateurs et l’environnement.
Parmi les trois entreprises chimiques ayant une “communication approfondie”, deux sont sont allemandes - BASF et Bayer - et la dernière française, Arkema, selon les auteurs de l’étude. “Ces entreprises ont une communication transparente parce qu’elles s’adressent à leurs clients potentiels”, analysent-ils.
Davantage surveillée par les agences de sécurité sanitaire ou les ONG environnementales, l’industrie chimique, “principal acteur industriel de nombreuses nanotechnologies”, serait aussi poussée à pratiquer “un dialogue constructif”.
Dans les autres secteurs, les “rares entreprises qui ont structuré leur communication mettent l’accent sur les bénéfices en termes de développement durable”, selon Novethic (AFP).
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