Marc Le Fur, député UMP de Côte d’Armor, est un adepte de l’élevage industriel et de cochons entassés. Le député a commis un amendement qui prévoit notamment de relever le seuil d’autorisation administrative pour les porcheries de 450 à 2.000 places. Tout projet de création ou d’extension de porcherie (jusqu’à 2.000 places, soit 5.000 porcs par an) serait ainsi dispensé d’étude d’impact. Il serait bon de lui rappeler que le littoral breton est envahi d’algues vertes, qui se multiplient notamment grâce aux nitrates provenant des élevages intensifs de porcs, et que 120 millions d’euros ont été mis sur la table pour s’en débarrasser.
Ces élevages échapperaient aussi à toute enquête publique, aux avis des conseils municipaux et à l’examen par le conseil départemental d’hygiène (présidé par la préfecture). Il est vrai que tous ces garde-fous démocratiques font perdre du temps aux agriculteurs soucieux de voir grossir leurs exploitations. Adopté le 16 juin par les députés, cet amendement sera examiné en séance plénière le 30 juin, à moins que la pétition qui en demande le retrait immédiat soit prise en compte.