Développement Durable. Le 25 Mai 2011 par Yann Cohignac (publié par Marie)
« On est dans une situation de mois de juillet en ce qui concerne tous les indicateurs : nappes, débit et fonte des neiges » (Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie) | Crédit photo : © Galyna Andrushko - Fotolia.com |
« On est en situation de crise et de gestion de crise », avait déclaré la semaine dernière Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, alors qu’elle venait de réunir la commission de suivi hydrologique (« comité sécheresse », composé de représentants du BRGM - Bureau de recherches géologiques et minières, d’experts, d’élus et d’usagers de l’eau) avec un mois d’avance. 42 départements été alors soumis à des restrictions d’eau en raison d’une sécheresse qui sévit depuis plusieurs semaines.
Aujourd’hui, la situation s’est encore aggravée : ce sont désormais 46 départements, soit la moitié de la France, qui sont dans ce cas (limitation des usages non prioritaires pour les particuliers : arrosage des jardins, lavage des voitures, remplissage des piscines, voire restriction pour l’irrigation agricole). Et pour cause : « On est dans une situation de mois de juillet en ce qui concerne tous les indicateurs : nappes, débit et fonte des neiges », a précisé NKM. Météo France ne prévoit par ailleurs pas de précipitations significatives dans la semaine.
Un phénomène appelé à se répéter
Selon Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, qui souligne la plus grave sécheresse depuis 1976, il faut s’attendre à ce que ce phénomène devient courant : « Avec le changement climatique, elle risque de ne pas être la dernière dans les années à venir ». Et d’ajouter : « La première conséquence que nous devons en tirer, c'est adapter le type de culture pour favoriser le développement de cultures plus économes en eau, et éviter de développer sur un certain nombre de parties du territoires la culture du maïs, qui est une belle et grande culture, mais qui n'est pas nécessairement appropriée à certaines terres et qui est comme on le sait très consommatrice en eau ». Des « investissements pour avoir une irrigation plus économe en eau » et pour développer des retenues en hiver ont également été annoncés.
Mesures particulières pour refroidir les centrales nucléaires
Alors que certaines associations écologistes (dont l’Observatoire du Nucléaire) s’inquiètent pour la sécurité des installations nucléaires, des mesures préventives ont été prises pour garantir les débits de la Loire. Ce fleuve assure en effet le refroidissement de quatre centrales. La préfecture de la région Centre a ainsi mobilisé les gestionnaires de ses barrages, notamment ceux de Naussac (Lozère) et de Villerest (Loire).
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