Les riverains sont en danger Bientôt les plans de prévention des risques technologiques vont imposer des travaux aux personnes propriétaires des habitations autour d’un site Seveso concerné pour se protéger d’une explosion, d’un incendie ou d’un nuage toxique. Ces travaux peuvent être assez lourds (changement de tous les vitrages, création d’une pièce de confinement avec aucune aération…), coûtent chers (en moyenne 15 000 Euro) et sont à la charge du propriétaire.
Il y a un mois, FNE alertait déjà à propos d’une triple peine pour ces riverains qui subissent les nuisances quotidiennes, subissent le risque et doivent, en plus, payer pour s’en protéger.. La situation s’est encore aggravée depuis hier puisque l’aide de l’Etat, qui avait été portée par le Grenelle 2 à 40% de la facture, tombe à 15%...Il y a donc de grandes chances pour que ces travaux ne soient jamais effectués (1) ! La volonté de faire des économies est compréhensible mais ne peut être appliqué sans discernement, au péril de la sécurité des riverains.
Pour Marc Sénant, coordinateur du Réseau risques industriels, « Le retour à un crédit d’impôt de 15% signifie que beaucoup de personnes habitant autour d’un site ne feront pas les travaux. Si une catastrophe du type AZF se reproduit demain nous aurons exactement le même bilan. En dix ans rien n’a changé ! Apparemment, les députés n’en ont pas tenu compte ! »
L‘esprit du Grenelle bafoué Une année de négociation dans des groupes de travail du Grenelle « risques industriels » pour améliorer le dispositif, obtenir l’inscription dans la loi et 3 mois plus tard… l’abrogation ! Est-ce ainsi que les députés et le Gouvernement voient la « méthode Grenelle » ?
(1) Retrouvez les détails de cette campagne sur le site de FNE :
http://fne.asso.fr/fr/voisins-de-sites-seveso-une-situation-financierement-explosive.html?cmp_id=33&news_id=1828&vID=1 Bruno Genty, Président de FNE, s’alarme : «
Après le rétrécissement du périmètre du Ministère de l’Ecologie, nous avions exprimé nos inquiétudes sur la réelle volonté de continuer la dynamique du Grenelle. Voici nos craintes confirmées par une mince majorité de députés. La Loi Grenelle II est détricotée et le compromis, longuement négocié sur la prévention des risques industriels, réduit à néant. Nous avons besoin de signaux clairs. Le chef de l’Etat doit renouveler le contrat écologique sur lequel il s’était personnellement engagé.»
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