De la dérive sécuritaire à la dictature
Politis révèle dans un article daté du 11 juin (que vous trouverez ci-dessous) que le gouvernement prépare, dans le cadre de la programmation militaire pour la période 2009-2014, un arrêté qui permettra à l'état de poursuivre tous les militants écologistes et associatifs lorsque « par leurs actions, écrits ou propos, ils mettront en cause« les intérêts de l'État ». Ce texte aurait aussi comme conséquence d'aggraver les peines encourues par les faucheurs d'OGM, car il permettrait de poursuivre les individus et les associations mettant en cause les intérêts économiques stratégiques de la France.
A la lecture de cet article je suis resté pantois, complètement assommé. Nous somme en dictature.
Cela fait plusieurs mois que l'on assiste à des « dérives » sécuritaires. Les rapports des organismes internationaux (Ligue des Droits de l'Homme, Amnesty International, Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité) se succèdent sans que l'on assiste à la moindre inflexion... au contraire.
Des policiers arrêtent des enfants dans les écoles, des citoyens sont traînés devant les tribunaux pour avoir « défié » le gouvernement en place (je pense à ce prof de philo, à Marseille, qui s'est retrouvé au tribunal pour avoir dit « Sarkozy je te vois ! » ou cette citoyenne entendue par des policiers venus de Paris pour avoir écrit en commentaire sur une vidéo de Nadine Morano « hou la menteuse »). Et je passe sur la criminalisation des mouvements sociaux (syndicalistes arrêtés), les décrets de loi liberticides (délit de solidarité, interdiction de la cagoule), l'affaire des inculpés de Tarnac.
La politique de ce gouvernement est maintenant clairement établie : nous allons vers une dictature. Sarkozy cherche l'affrontement avec le peuple pour justifier une politique de répression.
Nous allons vers de heures bien sombres si nous ne sommes pas capable de réagir dans l'unité.
Citoyens, réveillez-vous avant qu'il ne soit trop tard.
Source : Politis. jeudi 11 juin 2009, par Claude-Marie Vadrot
Comment faire taire les militants
La ministre de l'Intérieur, sur suggestion de l'Élysée et de quelques parlementaires, prépare en secret un arrêté fondé sur un projet de loi signé du Premier ministre et du ministre de la Défense, prêt depuis le mois d'octobre 2008. Il s'agit de la loi 1216 de programmation militaire pour 2009-2014 : un texte plutôt banal s'il ne prévoyait, dans son article 5, de réorganiser et de redéfinir tout ce qui touche à la sécurité intérieure. Ce qui, une fois la loi votée, autorisera la publication d'un ou plusieurs décrets permettant de poursuivre notamment les militants écologistes et associatifs lorsque, par leurs actions, écrits ou propos, ils mettront en cause« les intérêts de l'État ». Dans ces « intérêts » seraient notamment inclus ce qui concerne les centrales, les transports nucléaires et le stockage des déchets, mais aussi ce qui touche aux installations industrielles et aux stockages classés « Seveso », qu'il s'agisse d'usines manipulant des substances dangereuses ou d'aires abritant des cuves de produits chimiques. Ce texte aurait aussi comme conséquence d'aggraver les peines encourues par les faucheurs d'OGM, car il permettrait de poursuivre les individus et les associations mettant en cause les intérêts économiques stratégiques de la France.
Dans l'exposé des motifs de la loi, on trouve en effet ce paragraphe: « Les attributions, déjà codifiées, des ministres de la Défense, de l'Intérieur, des Affaires étrangères, de l'Économie et du Budget sont redéfinies en fonction des différentes politiques qui entrent dans leur champ de compétence et concourent à la stratégie de sécurité nationale. Au-delà de ces modifications, et dans le prolongement des orientations du Livre blanc, des attributions particulières en matière de sécurité nationale du ministre de la justice et des ministres chargés de la Santé, de l'Environnement, des Transports, de l'Énergie et de l'Industrie sont codifiées. »
Au nom de la sécurité nationale, le décret en préparation permettrait donc de placer sous la protection de cette dernière toutes les actions et informations liées, par exemple, à l'environnement et aux infrastruc¬tures contestées par les associations de protecteurs de la nature et les organisations écologistes. De la même façon, tout ce qui concerne le changement climatique pourra entrer dans les informations classifiées interdites de divulgation. Classification qui, d'une part, sera bien entendu à la discrétion souveraine du gouvernement en place et qui, d'autre part, sera opposable à la fois aux militants, aux associations et aux juges d'instruction. S'ils existent encore. Les écolos ne sont bien sûr pas les seuls visés: ce texte à tout faire permettrait de poursuivre tous les agissements
« déviants ».
II deviendrait donc plus difficile d'exercer une contestation écologique. Ce dispositif pourrait être complété dès l'automne par une circulaire ou un décret - ce n'est pas encore décidé - qui compliquerait la tâche des citoyens et des associations de protection de la nature voulant attaquer des décisions de l'État et des collectivités territoriales devant les tribunaux administratifs. Les élus se disent lassés des remises en cause de permis de construire ou des tracés de routes. Depuis plusieurs années, les associations de maires demandent au gouvernement une restriction de la contestation « administrative » pour abus de pouvoir et non-respect des règles d'enquête publiques. En oubliant de rappeler que le recours aux tribunaux administratifs est souvent la seule arme des écologistes et des associations de protection de la nature.
Entre les possibilités de criminalisation de la contestation écologique et les restrictions aux recours administratifs, si ces deux réformes entrent en vigueur, l'écologie devrait peu à peu cesser de gêner le pouvoir. Pour l'instant, il est encore, au moins, possible de l'écrire sans encourir le risque d'être poursuivi... pour outrage au gouvernement.
Claude-Marie Vadrot
1. 12/09/2009
sarko est un homme à fric avant tout,nous petit peuple il en a rien à cirer,ces bourges et patrons voleurs vont tout faire pour nous "faire" taire et appuyer leur pouvoir ,eliminer un par un les opposants en les soudoyant par des promesses(voir les hommes et les femmes qui appartiennent a ce gouvernement de baltringue et a leur soit disant mission..).il divise pour mieux regner ce monsieur sarko de.....c'est une tentacule dont on ne soupsonne meme pas la grandeur.
2. 30/06/2009
Bonjour,
un ami m'a parlé recement d'un projet de mettre en place des "correspondant gendarmerie" (je ne sais pas trop comment appeler ça) qui serait chargés de surveiller et rapporter aux autorités des faits suspects. Avez vous entendu parler de ça? j'aimerai avoir plus de détails
merci thierry
3. 22/06/2009
On entend de plus en plus le bruit des bottes, toutes les décisions prisent réduisent les libertés, mais l'empereur bien que très impopulaire serait réélu puisque personne dans le camp d'en face semble en mesure de le battre !!
Pauvre France ! Les jours qui viennent sont en effet bien sombres !!!
4. 15/06/2009
D'après LIESI, (lettres d'informatios stratégiques internationales)
Nicholas Sarkosy , qui se nomme Lui-même l'AMERICAIN,
a été choisi par les néo-cons américains pour nous amener la révolution.
(il fallait punir la France)
Ayant reçu sa "feuille de route", il la suit méthodiquement.
Il est leur marionnette....
Mais, il ne réussiront pas
Merci pour votre action et félicitations pour votre courage
Michèle DRAYE
Le Lot en Action, 24 avenue Louis Mazet, 46 500 Gramat. Tél.: 05 65 34 47 16 / [email protected]