Environ 3,6 millions de personnes non ou très mal logées, 5 millions en situation d’extrême fragilité et 900 000 habitations manquantes dans un pays où le droit au logement est inscrit dans la loi. Voilà, en substance, les conclusions du dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre, sorti aujourd’hui 1er février. Pour l’organisation, « la crise a créé de nouvelles fragilités et a élargi le champs de ceux qui se retrouvent confrontés à des problèmes de logements. »
Les couches moyennes sont de plus en plus touchées par les problèmes de logement ; dans le même temps, la rapidité avec laquelle un ménage stable peut passer à la plus grande précarité n’a jamais été aussi criante. Au-delà des effets pervers de la crise économique, la Fondation pointe du doigt l’incapacité gouvernementale à répondre aux besoins de la population en terme de logement. En introduisant sans cesse des lois à l’efficacité limitée (loi Dalo) ou totalement contre-productives (Loppsi 2).
Pour la Fondation Abbé Pierre, il est maintenant « temps de sonner l’heure d’une mobilisation générale pour le logement ». Pour y parvenir, les auteurs du rapport lancent des pistes de réflexion pour activer le débat sur la création de politiques du logement plus justes et plus efficaces. Au programme : trouver des logements rapidement et dignes d’être habités, maîtriser les prix et réguler le marché, construire une ville de qualité, combattre l’exclusion et les inégalités... De quoi réfléchir avant la présidentielle de 2012.