Les mots ont un sens. Le 22 Novembre 2010 par Napakatbra
Sur les 84 000 produits chimiques couramment utilisés aux Etats-Unis, moins de 1 000 auraient été évalués d'un point de vue sanitaire. Soit à peine 1%. Résultat : "15% des enfants ont au moins un problème de développement", selon une étude récente...
Aux Etats-Unis, un "sous-comité" sénatorial fait le point sur les produits chimiques que les Américains sont amenés à toucher, avaler et respirer tous les jours... À peine 1% des 84 000 composants synthétiques actuellement sur le marché ont été évalués d'un point de vue sanitaire, selon le doyen des sénateurs américains, Frank Lautenberg, cité par CNN. Pour lui, nos enfants sont comme des "animaux de laboratoire dans une expérience non contrôlée".
Aucune contrainte législative
La loi américaine (et européenne, d'ailleurs) ne fixe quasiment aucune condition préalable à la mise sur le marché de nouvelles substances chimiques. C'est le cas, par exemple, des nanoparticules, largement utilisées y compris dans l'industrie agro-alimentaire, alors que tous les organismes nationaux et internationaux appellent à une (très) grande prudence. A ce jour, aux Etats-Unis, seuls 200 produits ont fait l'objet d'une évaluation par l'agence de sécurité environnementale (EPA). Et, depuis 1976, 5 seulement ont été interdits. Les fabricants se réfugient souvent derrière le "secret industriel" pour refuser de révéler leurs données, et derrière l'épouvantail de la perte de compétitivité pour rejeter toute contrainte réglementaire.
"15% des enfants ont au moins un problème de développement"
Une récente étude de l'Environmental Working Group, une association de défense de l'environnement, a trouvé une moyenne de 232 produits chimiques dans le sang du cordon ombilical de 10 nouveau-nés. Des pesticides, des retardateurs de flammes, des particules de shampooings, de cosmétiques, de plastiques, de rideaux de douche, de matelas, d'appareils électroniques... Plusieurs études montrent en outre que les problèmes de santé des enfants sont directement liés à cette "pollution sanguine" intra-utérine. "Quinze pour cent des enfants ont au moins un problème de développement" affirme Frederica Perera, directrice du Columbia Center for Children's Environmental Health, commentant une étude de ses chercheurs, qui ont suivi des enfants de l'utérus de leur maman jusqu'à leur septième année. Soit un sur sept !
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