Bellaciao. 21 janvier 2010 par Jean Paul Duparc
de Jean Paul Duparc directeur du "Patriote" Côte d’Azur
Témoignage :
Alors que la manifestation intersyndicale, d’un très pacifique climat, s’était mis en mouvement ce jeudi, la place Garibaldi, lieu de départ de la manifestation étant redevenue presque vide, une intervention policière inacceptable est venue souligner un climat d’atteintes aux libertés publiques.
Des policiers, présents en nombre se sont précipités vers deux manifestants du Snuipp-Fsu, encore présents sur la place, et portant des pancartes avec des phrases exactes et datées de Sarkozy, et des masques de carnaval à l’effigie du président de la République. Avec la volonté de les interpeller pour " injures au président de la République ".
Les élus communistes et républicains, venus participer à la manifestation et exprimer leur solidarité avec les salarié-e-s de la fonction publique, se sont alors interposés calmement pour dénoncer le caractère disproportionné et irraisonnable de cet "excès de zèle".
La réaction des forces de l’ordre a été brutale, cherchant à toute force à "embarquer" les deux manifestants placés en "état d’arrestation". Les élus et quelques manifestants encore sur place ont tenté d’empêcher ces arrestations arbitraires par une chaîne humaine de solidarité.
Gérard Piel, vice président du conseil régional a été molesté, et Adeline Mouton, conseillère régionale jetée à terre violemment. les deux jeunes manifestants arrêtés et embarqués ainsi que Pierre Bernasconi, enseignant gréviste, conseiller régional et président de l’Adecr06. un manifestant, également membre du Snuipp a été blessé et emmené par les pompiers, sur une civière à l’hôpital St Roch.
La manifestation qui se poursuivait a stoppé sur la place Massena pour manifester sa solidarité. une conférence de presse aura lieu dans l’après midi.
De dérapage en excès de zèle, la situation devient de plus en plus inquiétante dans la France sarkozyste et particulièrement dans la ville de son zélé Estrosi.
Pierre Bernasconi, conseiller régional, président de l’ADECR 06 (Association des élus communistes et Républicains) arrêté par la police :
« Il y avait urgence pour la police. Elle nous a embarqués dans son fourgon, mettant les gyrophares et brûlant les feux rouges. Nous avons été traités comme des rebelles et transférés au commissariat Foch. Je trouve cela scandaleux que des gens qui défendent les droits soient maltraités. La police m’a bousculé. Dans les couloirs du commissariat, j’ai été traité de trou du cul par le chef de la police judiciaire. Il m’a traité de con, en me disant que j’allais me pisser dessus... »
Un des manifestants arrêtés. Il est enseignant et militant du Snuipp
« Les policiers voulaient nous amener au commissariat juste pour un contrôle d’identité. Je leur ai demandé dans quel cadre : une audition, une garde à vue ? Et ils ne nous ont proposé aucun cadre légal. Voilà il y a du zèle qui a été fait. Nous portions les mêmes pancartes l’année dernière mais sans les masques, et on avait défilé dans tout le cortège sans aucun souci. C’est fou ! Quand les forces de l’ordre sont intervenues, j’ai fait appel aux copains du syndicat. Des délégués du Front de gauche et du PC sont venus nous aider. Les policiers ont appelé ça de la rébellion. Alors que nous avons eu un comportement très correct, ils nous ont embarqués. »
D’autres vidéos prises par un autre média sont disponibles sur
http://www.nissactu.com/lactualite/quand-la-manif-derape/
http://www.le-patriote.info/spip.php?article3067
1. Jacques Le 21/01/2010 à 22:40