L’environnement, ça commence à bien faire... et la lutte contre les pesticides aussi ! C’est sans doute pour cela que le ministre de l’Agriculture, Bruno Lemaire, a déclaré la semaine dernière à Ouest-France [1] qu’il faudrait, concernant le Grenelle de l’environnement, « adapter un certain nombre d’objectifs qui ne sont pas atteignables ». Celui de réduire, d’ici à 2018, de 50% la quantité de pesticides aspergée dans les campagnes hexagonales semble faire partie de ces objectifs soudainement inatteignables. Les députés qui ont validé cette réduction lors du vote de la loi Grenelle II apprécieront.
Pourtant, selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), 52,1% des fruits et légumes vendus en France contiennent des résidus de pesticides, dont environ 8% dépasseraient les limites maximales autorisées (céréales et fruits en tête)... Une chance sur dix de bouffer des pesticides à chaque fruit et légume avalé ? Une broutille selon Bruno Lemaire.
[1] Edition du 4 octobre 2010.