Le Lot en Action. 2 janvier 2010 par Bluboux
C’est devenu une habitude. L’année passée c’est 1147 voitures qui ont brulé sans que les médias n’en parlent vraiment. Cette année notre distingué Brice c’est fendu d’un petit communiqué, se félicitant d’une baisse des chiffres des incidents pyroman(iaqu)es ! On a également pris l’habitude des exercices d’autosatisfaction du gouvernement, mais là, il dépasse un tantinet les bornes.
La France détient le record absolu de cette forme de revendication. En 2009 les chiffres étaient en augmentation de plus de 30%. Cette année non seulement ils sont identiques pour la seule nuit du jour de l’an, mais le nombre de voitures incendiées tout au long de l’année subirait une inflation en dehors des indices de références ! Je dis « serait » car s’il est des chiffres gardés jalousement secret, celui-ci en est un.
Tien tiens, pourquoi le ministère de l’intérieur ne souhaite pas communiquer sur ce phénomène ? Etonnant au moment ou la moindre actu renforçant les peurs et l’insécurité, thème Sarkozien s’il en est un, fait la une des journaux. Les JT ont fait part d’une nuit de la Saint Sylvestre « sans incidents majeurs ». Pourtant en lisant avec un peu d’attention le communiqué laconique de Brice (décidemment plus loquace lorsqu’il s’agit de parler des arabes), il apparait également le chiffre de 16 gendarmes et policiers blessés. Là encore, ma candeur de provincial coupé de la réalité des villes, doublé d’une tendance gauchisante aux cheveux longs, me joue certainement des tours en me forçant à m’interroger : d’ordinaire un policier blessé dans l’exercice de ses fonctions, c’est l’assurance d’un sujet au grand messe du 20h. Alors 16 d’un coup sans un seul mot à la télé, vous avouerez qu’il y a de quoi s’inquiéter… décidément Anne Roumanoff à raison, on ne nous dit pas tout !
A la lecture du troisième et dernier chiffre figurant sur le texto de Brice, il apparait également le nombre d’interpellations et de gardes à vue : 549 contre 288, soit presque 100% d’augmentation. Sachant que plus de 45.000 policiers et gendarmes étaient mobilisés sur le terrain, on comprend mieux que l’état, étant incapable de circonscrire ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur, est inquiet face à ces manifestations incontrôlables, qui peuvent mettre le feux aux banlieues et aux quartiers sensibles. La moindre bavure pourrait engendrer des émeutes et le souvenir cuisant de 2005 reste dans toutes les mémoires, y compris dans celles des locataires de nos institutions politiques.
Bref une bombe prête à exploser, qu’il faut absolument contrôler : si elle pète, il faudra que ce soit au bon moment, histoire de semer la terreur et le chaos, ce qui justifierait un état d’urgence et un état policier, voire militaire… un joker, une carte précieuse en ces temps difficiles.
1. Dr Maboul Le 05/01/2010 à 17:50