20minutes. Le 14 avril 2011 par Fanny Destombe
A Hazebrouk, c'est une jument, Loriane, qui effectue le ramasage de la collecte sélective M.LIBERT/20MINUTES
A Hazebrouck, tous les mercredi depuis février, le ramassage du tri sélectif fait le spectacle: Loriane, une jument Trait du Nord, tracte une benne à ordures high-tech. «C’est une expérimentation unique en France», rappelle Didier Tiberghien à l’occasion d’un premier bilan. Le président du Smictom (syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures ménagères) est optimiste: «A la fin du 1er semestre nous serons fixés. Le surcoût de 5 à 7% est largement compensé par le gain social et environnemental, avec la création de 3,5 emplois et l’économie de 13.000 litres de carburant par an si on étend la collecte à toute la ville.»
Jean-François, un habitant du quartier-test du Nouveau Monde espère en tout cas que cela va durer: «C’est autre chose que les camions qui font du bruit et qui polluent.» Les opérateurs, eux, ont vite adopté le rythme du cheval, moins pénible que celui, cadencé, du camion benne. «On respire», confie Édouard Wyls, qui insiste aussi sur l’image positive que véhicule le système.
Véolia Propreté, le prestataire, a déposé quatre brevets sur le matériel et l’organisation du ramassage. «La concurrence s’y intéresse de près. On reçoit des coups de fils de l’étranger» indique Wilfried Stelmasiak, le directeur de l’agence. La benne, ultra légère (350 kg), est en matériau composite. Elle permet au cheval de tirer jusqu’à une tonne de déchets. Sur des points-clés du quartier, la collecte est transférée sur un camion pour assurer la liaison entre la ville et le centre de traitement. D’après Véolia Propreté, la présence du cheval pousse aussi les riverains à mieux trier. Un engouement aide à préserver le Trait du Nord, une espèce locale menacée de disparition.
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