Générations Futures. Mars 2011
Aujourd’hui, un homme sur 2 et une femme sur 3 est ou sera touchés par le cancer en France. Nous sommes donc tous et toutes concernés par cette terrible maladie. Face à cette épidémie, nous avons décidé de lancer une campagne sur Environnement et Cancer. Le premier volet de cette campagne est donc cette enquête sur l’exposition de la population, par l’alimentation, à des substances chimiques suspectées d’être cancérigènes.
Notre but est de faire prendre conscience aux citoyens et aux responsables publics de la part importante que représentent les facteurs de risque environnementaux parmi les causes de cancers et ainsi de les inciter à agir et prendre les mesures qui s’imposent .
C’est parce que nous nous en inquiétons aussi que nous avons souhaité faire cette enquête. Depuis que nous travaillons sur le sujet de l’alimentation et de la contamination des aliments, notamment par les pesticides, nous n’avons de cesse de nous interroger sur l’exposition alimentaire « réelle » à laquelle une personne, particulièrement un enfant, est soumise durant une journée. A combien de substances chimiques différents sommes nous exposés dans une journée par notre alimentation ? A quel type de substances ? Les seuils fixés par les agences officielles sont-ils respectés ? Combien de substances soupçonnées d’être cancérigènes et/ou perturbant le système endocrinien ingérons nous de manière quotidienne ?
* 80% des français sont inquiets des résidus de pesticides présents dans les fruits, les légumes ou les céréales
* 80% sont soucieux des polluants que peuvent contenir le poisson ou la viande.
* Près d'un Français sur deux estime à ce sujet que les autorités publiques de l'Union européenne n'entreprennent pas suffisamment d'actions pour protéger les consommateurs de ce risque .
C’est pour tenter de répondre à ces questions que nous avons souhaité mener l’enquête. Malheureusement les résultats de nos analyses vont bien au-delà de ce que nous craignions. Si dans la quasi-totalité des cas les seuils légaux (normes, limites) sont respectés pour chaque substance prise individuellement, nous avons été impressionnés par le nombre important de molécules différentes retrouvées susceptibles d’avoir des propriétés cancérigènes et/ou pouvant perturber le système endocrinien.
Le message que ce rapport porte est que, au vu des résultats de cette enquête, il est du devoir de nos représentants de trouver des moyens de réduire de manière substantielle l’exposition, notamment alimentaire, de la population aux substances chimiques suspectées d’être cancérigènes et/ou pouvant perturber le système endocrinien.
Cet objectif est atteignable. Pour nombre de ces substances des solutions de substitution existent déjà. Ainsi pour ce qui est des pesticides et des additifs, la production d’aliments sans résidus est possible comme le prouve l’agriculture biologique.
Vous trouverez dans cette partie du site tous les résultats indiquant par type d'aliments les subtances chimiques mises en évidence. En lien, sous chaque menu, les éléments détaillants les caractériques de ces subtances chimiques.
>> Petit déjeuner 28 résidus pour le petit déjeuner dont 21 cancérigènes possibles ou probables, 3 cancérigènes certains et/ou 19 perturbateurs endocriniens (PE) suspectés. |
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>>> les données complètes du petit déjeuner |
>> Encas 6 résidus pour l'encas avec 2 cancérigènes possibles et / ou 1 PE |
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>>> les données complètes de l'encas |
>> Déjeuner 33 résidus pour le déjeuner dont 17cancérigènes probables ou possibles, 4 cancérigènes certains et/ou 14 perturbateurs endocriniens (PE) suspectés. |
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>>> les données complètes du déjeuner |
>> Goûter - Chewing-gum 5 résidus pour le gouter avec 3 cancérigènes possibles et/ou 1 PE. Et 2 cancérigènes possibles et /ou 1 PE pour le chewing-gum pour enfant. |
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>>> les données complètes du goûter et du Chewing-gum |
>> Dîner | ||
>>> les données complètes du dîner |
Même si, dans la quasi-totalité des cas, les limites légales pour chaque substance chimique prise individuellement ne sont pas dépassées, on voit bien dans notre enquête que la réalité de l'exposition des consommateurs aux contaminants possiblement cancérigènes et/ou PE est préoccupante car elle résulte de l'ingestion de cocktails de très nombreuses substances.
Les effets de synergie possible induits par l'ingestion de tels cocktails de contaminants ne sont pas pris en compte dans l'évaluation des risques posés par ces différentes substances et le risque final pour le consommateur est donc probablement sous estimé. Ce questionnement est repris par des instances européennes, des organismes chargés de l'évaluation et de nombreux scientifiques comme en témoigne les éléments présentés dans la partie sur les données des effets cocktails.
Les éléments supra montrent la réalité de l’impact des cocktails des substances chimiques à faible dose et les demandes du conseil européen pour que ces impacts soient mieux pris en compte. Actuellement, l’impact des cocktails chimiques ingérés par voie alimentaire n’est pas évalué. A fortiori, l’impact de ces résidus alimentaires conjugué avec ceux des autres substances chimiques auxquels nous sommes exposés tous les jours (par l’air intérieur ou extérieur, par les cosmétiques, par les biocides…) n’est pas évalué non plus. Cette situation est inacceptable.
C’est pourquoi au vu de l'actuelle épidémie de cancers (358 000 nouveaux cas en 2010, un homme sur deux et une femme sur trois sera touché par cette terrible maladie au cour de sa vie), nous demandons l'application du principe de précaution dans l'objectif de diminuer au maximum l'exposition environnementale, et notamment alimentaire, de la population à des substances soupçonnées d'être cancérigènes ou PE.
Cela signifie pour les aliments :
Au niveau institutionnel, nous demandons dans le cadre de notre campagne environnement et cancer :
Voir : www.environnement-et-cancer.com
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