Le Lot en Action n°15. 6 mai 2010 par Bluboux
L’information vient du site Quercy-énergie : « Via un arrêté ministériel fort discret, découvert dernièrement, le ministère de l'écologie reconnaît l'utilisation des WC secs dans le cadre d'un assainissement individuel, comme on en trouve encore dans nombre de communes non-équipées d'un tout à l'égout. »
Autorisées par dérogation, les toilettes dites sèches ne doivent évidemment générer aucune nuisance pour le voisinage, ni rejet liquide en dehors de la parcelle, ni pollution des eaux superficielles ou souterraines. L'arrêté fait état de 2 possibilités :
- traitement commun des urines et des fèces via l'intégration à des déchets "verts" pour produire un compost (voir notre dossier;
- séparation des urines et des fèces. Les premières étant dirigées vers la filière de traitement des eaux ménagères (lavages, bains, cuisine), tandis que les secondes sont séchées.
Quelle que soit la solution retenue, un filtre planté horizontal (voir notre dossier) est le complément idéal d'un WC sec. Au final, une telle solution, outre le fait de nous faire reconsidérer le statut de nos déjections, en les faisant passer du stade de déchet à celui de matière valorisable faisant partie intégrante de l'écosystème planétaire, permet de s'affranchir du traditionnel filtre à graisse, fosse toutes eaux et drains d'épandage.
Soulignons que l'autorisation des toilettes sèches est une petite révolution en matière d'assainissement non-collectif. Attendue de longue date par les tenants de cette technique, elle devrait simplifier grandement les démarches des personnes qui veulent s'affranchir de la technique traditionnelle peu satisfaisante d'un point de vue écologique et économique.
Toilettes sèches permettant de séparer l'urine des fèces. Modèle commercialisé par la Maison de l'écologie.