Le Lot en Action. 26 janvier 2011 par Bluboux
Réappropriation de l'eau, environnement (gaz de schiste), services publics (tous ensemble pour les gares, collectif de sauvegarde des écoles de village), vigilance citoyenne (collectif citoyen contre la loi Loppsi 2), Territoires en Transition, bref, en une phrase : le Lot est en action ! Petit suivi des actions citoyennes en cours.
Mais que se passe t-il dans le Lot ? A en juger par le foisonnement d'actions citoyennes, souvent suivies de près par certains élus et institutions, il semble qu'enfin l'épisode des manifestations stériles soit passé et que l'éveil soit à l'ordre du jour. On ne pouvait envisager plus heureux présage pour ce début d'année...
Nous avons déjà consacré deux dossiers du journal (n°25 et 26) aux Territoires en Transition. Et nous sommes précisément dans l'état d'esprit de ce mouvement, puisque la transition passe par une prise de conscience individuelle et collective des citoyens et de tous les acteurs qui œuvrent déjà sur le terrain. Attac a déjà organisé deux soirées d'information sur les Villes et Territoires en Transition (le 7 janvier à Cahors et le 19 janvier à Figeac). Le Parc Naturel ainsi que Quercy Energie regardent de très près ce qui se passe et envisagent d'organiser une ou plusieurs réunions publiques. Les membres du SEL de Cahors réfléchissent également à la Transition. Une dynamique semble donc s mettre en place. Très prochainement l'association Coqueli'Causse devrait organiser une réunion ouvertes à tous les acteurs du département (citoyens, associations, institutions. Contact : Coqueli’Causse, [email protected]).
Dans notre dernier numéro (en kiosque actuellement ou disponible en téléchargement sur ce site), nous publions un article sur la réappropriation de l'eau. Véolia, le leader mondial du secteur avec Suez, traine devant les tribunaux les réalisateurs du film Water Makes Money (film qui dénonce les agissements de la multinationale, illégaux, voire criminels). Je concluais cet article en suggérant que nous agissions localement, en informant nos élus (projection du film et dossier d'information), histoire de les pousser à bouter la SAUR (filiale de Bouygues) hors de nos communes et donc de faire revenir la gestion de l'eau dans le domaine public. Plusieurs personnes nous ont contactés pour nous faire part d'actions citoyennes déjà en cours : Attac a organisé la projection du film dans le Lot (notamment à Cahors et Gramat). Deux DVD du film sont disponibles et des débats publics, ou des projections du film lors de conseils municipaux sont envisageables. Philippe Lac (Attac Cahors) a été contacté par une élue de la communauté de communes du Grand Cahors et envisage une telle projection pour informer tous les élus. Demain soir aura lieu un débat à Périgueux, avec la présence de Gabriel Amard, auteur du livre « L’eau n’a pas de prix. Vive la régie publique ! ». Nous sommes en contact avec Gabriel pour organiser un débat sur Cahors ou Figeac, dans le courant du mois de février. Si nous parvenons à caler tous les agendas, il sera intéressant d’inviter tous les élus du Lot et surtout les candidats aux cantonales, et de placer au cœur du débat public la thématique de l’eau. Si vous souhaitez suivre de près ce dossier, n’hésitez pas à nous contacter directement ([email protected]) ou Philippe Lac (Attac Cahors : [email protected]).
La Loppsi 2, vous connaissez ? Sans aucun doute si vous êtes lecteur du Lot en Action ! (Voir le dossier sur le site). Un collectif citoyen s’est constitué (voir leur site) et les réunions publiques d’information sur cette loi incroyablement liberticide et idéologique s’enchainent. A Toulouse un campement permanent est établi à la Prairie des Filtres (article à paraitre demain sur le site et un reportage dans le prochain numéro du LEA qui sortira le 3 février) et réuni de nombreux citoyens et des associations qui informent les passants, répondent à la presse locale et envisagent des l’avenir, en dépassant déjà largement la problématique de la Loppsi 2. L’état d’esprit des Territoires en Transition semble se répandre un peu partout…
A Limoges un campement permanent est également en place, depuis quelques jours. Une occupation permanente de l’espace public (24/h24h) nécessite des renforts citoyens. Si vous avez la possibilité de vous rendre à Toulouse, ne serait-ce qu’un week-end, prenez contact avec Jocelyn Gac : [email protected] ou 06 82 43 40 83. Pour joindre le collectif lotois, rendez vous sur l’article qui leur est consacré. Vous pouvez également commander des numéros du Lot en Action n°26, dont le dossier central est consacré à la Loppsi : [email protected]
Du coté de la lutte environnementale qui s’annonce, avec le projet totalement criminel de l’exploitation du gaz de schiste dans notre département, là encore un collectif citoyen s’est créé. Une première réunion publique d’information aura lieu à cahors, vendredi prochain (28 janvier à 20h30) à la Bourse du Travail à Cahors. Une autre réunion est prévue le 9 février, toujours à Cahors. A noter que l’association Le Cercle de Gindou s’est également emparée du dossier et saisit les institutions de notre département. La préfecture du Lot a confirmé nos craintes : « Des projets de recherche de gisements de gaz de schiste sont en cours dans toute l’Europe, y compris en France et y compris en Midi-Pyrénées. Il s’agit dans un premier temps simplement d’opérations de prospection, qui sont soumises pour l’essentiel aux dispositions du code minier et permettent une meilleure connaissance du sous-sol. Le Lot est concerné par des demandes d’étude de ce type. A chaque stade de la procédure, les autorités demandent au pétitionnaire la production d’éléments destinés à évaluer ses capacités à conduire le projet et à vérifier la prise en compte de toutes les contraintes locales, notamment en matière d’environnement. La société 3LEGS Oil & Gas plc a sollicité, par courrier du 28 décembre 2009, auprès du ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer, en charge des mines, une demande de permis exclusif de recherches (PER) de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux pour une durée de 5 ans. Cette entreprise envisage d’explorer le sous-sol d’une partie des départements de l’Aveyron, de la Dordogne, du Lot, du Tarn et du Tarn-et-Garonne pour vérifier l’éventuelle présence de gaz de schiste. La zone d’exploration couvre une superficie d’environ 5710 km². Cette demande est actuellement à l’étude. Les demandes de permis exclusif de recherches (PER) sont adressées au ministère chargé des mines (ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, du Transport et du Logement). Le dossier fourni à l’appui de la demande doit comporter des éléments qui permettront de vérifier les capacités de la société pétitionnaire ainsi que des études et notices d’impact des travaux envisagés. … Parallèlement, le ministère demande au préfet du département concerné d’assurer les consultations des services de l’Etat dans le département et dans la région. Lorsque plusieurs départements sont couverts par la zone de recherche, un préfet coordonnateur est désigné. Les avis recueillis permettront au ministre de statuer sur la demande. La délivrance d’un PER donne à son titulaire le droit d’effectuer des travaux pour rechercher, dans un périmètre donné, la ou les substances mentionnées dans le permis. Cependant, les travaux de forage à proprement parler doivent être précédés d’une demande spécifique d’ouverture de travaux. Le dossier produit à cet effet doit en particulier comporter une étude d’impact. La demande de PER dit « permis de Cahors », est toujours en cours d’instruction. Le préfet de l’Aveyron a été désigné préfet coordonnateur. »
La lutte s’annonce longue et difficile puisque les enjeux financiers sont énormes et qu’il est question des « intérêts de l’Etat ». La propagande va déferler et vous pouvez d’ores et déjà vous rendre compte de sa nature : Emission sur la radio Totem, diffusée le 26 janvier, consacrée au gaz de schiste : lien
Venez aux réunions publiques qui seront organisée, consultez le dossier sur le site, informez autour de vous, saisissez vos élus, rapprochez-vous du collectif lotois.
Pour contacter le collectif : [email protected] tél : 06 81 95 29 19
2. juanaberria - Le 30/01/2011 à 22:46
1. juanaberria - Le 30/01/2011 à 22:43