Enerzine. Le 13 Mai 2011 (publié par Marie)
« Nous attendions ces résultats depuis plusieurs années. C'est une étape importante pour l'implantation à grande échelle des toits verts », souligne Owen Rose, président du Centre d'écologie urbaine de Montréal (CEUM).
99% de réduction de l'énergie de climatisation
L'étude a comparé la consommation énergétique d'une toiture conventionnelle à celle de deux types de toitures végétales (irriguée et sèche). Le toit vert irrigué a démontré une performance globale d'environ 10% à 15% supérieure à celle du toit vert non irrigué.
- Diminution drastique de la consommation d'énergie de climatisation : l'entrée de chaleur reliée au toit dans le bâtiment a été réduite de 99% sur le toit irrigué et 91% sur le toit non irrigué ;
- Gains en énergie de chauffage : les pertes de chaleur reliées au toit enregistrées sont de 38% et de 27% inférieures à un toit conventionnel ;
- Prolongation de la durée de vie des toitures : la température enregistrée sur la membrane d'étanchéité d'une toiture verte est beaucoup plus stable (77% et 66%) et la température maximale est réduite du quart (27% et 25%).
Une première à Montréal
L'équipe du CEUM a implanté ce toit vert expérimental à l'été 2005 sur un duplex de la rue Jeanne-Mance au centre-ville de Montréal. L'auteur de cette étude, Sébastien Jacquet, ingénieur en construction écoresponsable, explique : « Il existe beaucoup d'études menées à travers le monde pour quantifier la performance énergétique des toitures végétales, mais celle-ci est la première à Montréal et permet de combler un vide de données pour nos conditions climatiques. » Les résultats obtenus dans cette recherche sont comparables dans bien des cas à ceux obtenus ailleurs au Canada notamment à Ottawa et Toronto.
Plus de toits verts à Montréal
« Nous souhaitons que Montréal suive l'exemple de plusieurs villes à travers le monde et mette en place des mesures concrètes pour favoriser les toits verts. La Ville de Montréal peut notamment modifier sa réglementation pour exiger l'augmentation de la capacité portante des toits sur les nouvelles constructions. Avec une augmentation du coût de construction très minime, on facilite l'implantation d'un toit vert ou d'une terrasse verte dans les années qui suivent », déclare Owen Rose.
Au cours des dernières années, autant en Europe (Bâle, Stuttgart et Munster) qu'en Amérique du nord (Chicago, Washington, Portland et Toronto), plusieurs grandes villes passent à l'action et ont mis sur pied divers types d'incitatifs règlementaires et économiques pour favoriser la prolifération des toits verts.
Les toits verts ont peu à peu commencé à faire leur apparition à Montréal au cours des dernières années. Voici quelques exemples de toits verts montréalais situés sur des bâtiments institutionnels :
Pour plus d'information sur le sujet, rendez vous sur : www.ecologieurbaine.net
L'étude est disponible en français en cliquant sur ce lien >>>>> ICI
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