Le Lot en Action. 28 juillet par Bluboux
Ce matin j'ai maudit ce satané réveil. Allumé l'ordi, lancé le café, puis comme tous les jours me suis collé devant mon écran à la revue de presse. Pour changer j'ai commencé par le Figaro.
Wouahou ! La page d'accueil du Fig est à vous réveiller un zombi :
Les grandes oreilles amplifient les écoutes : « EXCLUSIF - Alors que les écoutes téléphoniques et interceptions de mails se multiplient, des micro satellites espions tournent en orbite pour les services secrets. La France tente de combler son retard ».
On apprend dans cet article, commenté laconiquement par Le Monde et Rue89 que les écoutes téléphoniques ainsi les interceptions d'e-mails et de sms explosent : 20.000 écoutes téléphoniques et 46.000 interceptions judiciaires de mails et de sms ! Une augmentation de presque 500 % en sept ans... au prix de 497 euros l'interception, cela fait... 33 millions d'euros. Prend un deuxième café mon garçon !
Les sms intéressent de plus en plus la police : « Les réquisitions des services de renseignement et de PJ ont littéralement explosé. Au printemps, l'affaire d'Abbeville a réveillé la crainte des cabinets noirs électroniques. »
Et dans celui-là on apprend que la police effectue ces « piratages » en ayant toutes latitudes, le seul garant et contrôleur étant l'Inspection Générale de la Police Nationale ! La police contrôlée par la police. Le rapport d'Amnesty International sur le sujet (France, des policiers au-dessus des lois), datant d'avril dernier était assez éloquant sur le sujet. Rien ne change, bien au contraire. Même le Fig met en doute, dans l'affaire d'Abbeville (sms qui a engendré une garde à vue de 24 h) la version officielle.
L'alarmant retour des cambriolages en France : « Après des années de baisse, les vols avec effraction à domicile ont bondi de 10 % en douze mois. Avec un «casse» toutes les trois minutes ».
Après la volet répression et atteintes aux libertés individuelles, on en remet une couche sur l'insécurité. Mais dites moi Monsieur Sarkozy and Co, à quoi servent toutes ces mesures puisque vous n'êtes pas capable d'endiguer la criminalité ? Ou bien doit-on y voir une méthode systématique pour semer la terreur et cloitrer les bonnes gens devant la messe du 20 heure ? En tout cas cela marche fort bien : lors de la réunion du Parc Naturel Régional du Causse, à Livernon en juin dernier, une des propositions des futurs champs d'investigation du Parc, émises par une citoyenne du troisième age fut : l'insécurité dans nos villages. Sic.
Les couvre-feux pour adolescents se multiplient : « Les moins de 13 ans ne doivent plus errer seuls après 23 heures dans une dizaine de villes de France »
On se souvient tous du tollé général qu'avait suscité cette décision de couvre-feux, prise par un maire de la banlieue parisienne il y a deux ans. Et bien j'apprends que ce n'est plus une ville, mais bien une dizaine qui ont recours à ce genre de méthode.
Je vous passe le classement en première page du « TOP des cliniques en France » ainsi que celui des lycées privés... Le cynisme poussé à l'extrême. Troisième café, je change de site, reste encore du boulot !
Sur le site Alter-info.net je tombe sur l'article suivant :
Fillon et la garde à vue : l'hypocrisie totale : « La garde à vue ne peut pas être un instrument banal de procédure. La privation de liberté est un acte grave qui doit rester exceptionnel", a déclaré le Premier ministre devant la Commission nationale consultative des droits de l’Homme. Il est gentil, François Fillon. Mais il se moque un peu (beaucoup) du monde. C’est comme si, sous l’impulsion de Sarkozy, la droite de laquelle il est un des dirigeants majeurs n’avait pas eu de cesse, depuis 2002, de durcir sans cesse sa politique dans le sens d’une hystérie sécuritaire. Mais trêve d’oiseux commentaires de notre part : le Syndicat de la magistrature, dans le communiqué de presse que nous découvrons via Torapamavoa, remet les pendules à l’heure de façon exemplaire, si bien que nous reproduisons tel quel son réquisitoire …
… Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que les témoignages de gardes à vue abusives se multiplient, suscitant presque toujours l’indifférence des pouvoirs publics. En réalité, tout se passe comme si la garde à vue était devenue, pour reprendre l’expression du nouveau président de la CNCDH , Yves Repiquet, « la moindre des choses ». Ce que ne dit pas M. Fillon, c’est que cette banalisation inquiétante est le résultat d’un double mouvement, étroitement lié au tournant sécuritaire de 2001, qui s’est nettement accéléré avec l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur en 2002 et qui n’a pas cessé depuis »
No comment !
Pour finir, en buvant mon quatrième café, un tantinet agacé (pas par la caféine !) je vous livre cette réflexion de Christophe Certain relevée sur le site de Michelle Meyer sur la dictature constitutionnelle en 12 étapes : Bonne journée quand même !
« Ou comment passer de la démocratie à la dictature en 12 étapes. A vous d’estimer à quel point nous en sommes rendus en vous basant sur des exemples que vous pouvez voir ou lire dans les journaux au quotidien…
La dictature constitutionnelle a pour objectif de mettre les ressources et les richesses d’un pays à la disposition d’un groupe d’individus restreint (oligarchie), au détriment de l’ensemble de la nation.
La dictature constitutionnelle utilise les institutions publiques (administration, justice, investisseurs institutionnels, médias…) en les mettant sous tutelle et en les détournant de leurs fonctions premières pour les mettre au service de cette oligarchie. C’est pour cela que la dictature constitutionnelle est dans un premier temps difficilement attaquable : elle reste dans le cadre de la loi, mais en la détournant de son esprit pour n’en retenir que la lettre, ce qui rend vain ou hypothétique toute poursuite. Les lois existantes sont complétées ou remplacées par d’autres lois plus favorables aux intérêts des oligarques.
La dictature constitutionnelle s’appuie également sur le réseau de médias des oligarques. Ceux-ci, bien qu’ayant des activités industrielles dans différents secteurs, contrôlent la quasi-totalité des médias privés, non pas uniquement pour gagner de l’argent, mais surtout pour ne pas laisser de place à un discours qui risquerait de remettre en cause la dictature constitutionnelle. Tout discours différent est aussitôt ridiculisé par l’ensemble des ténors du pouvoir en place. Par un martèlement du discours officiel permanent et étendu à tous les médias, l’individu finit par douter de ses propres pensées et n’ose plus remettre en question le discours universel de la dictature constitutionnelle. Profitant d’une couverture médiatique universelle, la dictature constitutionnelle peut mentir à tout instant, en toute occasion, et à tout propos, sans risquer d’être contredite. Les médias reprennent même les contre-vérités les plus grossières au premier degré, sans oser le moindre commentaire.
La dictature constitutionnelle s’attache à dissoudre, décrédibiliser ou à rendre impuissants tous les corps intermédiaires et de manière générale tout ce qui peut créer du lien social. L’individu doit se retrouver seul et isolé face au pouvoir.
La dictature officielle s’emploie à désespérer les individus. Toute possibilité d’amélioration des conditions de vie est présentée comme impossible. La dictature constitutionnelle présente la réussite des oligarques comme étant de leur seul fait personnel. Elle présente l’échec social des individus et leur incapacité à améliorer leur niveau de vie comme étant de leur seul fait, alors que tout est mis en oeuvre, à tous les étages de la société, pour transférer les richesses des individus vers les oligarques.
La crise n’est pas un accident dans l’histoire de la dictature constitutionnelle, elle est pour les pays les plus avancés dans cette voie une étape franchie dans le transfert des richesses des individus vers les oligarques. Après avoir capté le maximum d’argent possible et avoir poussé les individus à s’endetter à long terme au delà de ce qu’ils pouvaient payer, les oligarques doivent passer à un stade supérieur pour continuer à s’enrichir. Les oligarques vont maintenant accélérer la captation des richesses des états, et pousser les états à s’endetter à long terme au delà de ce qu’ils peuvent payer, de façon à pouvoir profiter de cet argent sous forme de subventions diverses, de prêts, de défiscalisation, d’exonérations de charges, de baisse de TVA, etc.
Pour favoriser le transfert des ressources de l’état vers les oligarques, les dépenses des états doivent être réduites en supprimant les fonctionnaires et les services de l’état non indispensables à la conservation du pouvoir.
La dictature constitutionnelle crée de façon délibérée une stratégie de la tension sociale, en ne laissant à ses adversaires d’autres choix que l’humiliation ou la violence. En stigmatisant, criminalisant et manipulant la violence résiduelle, la dictature constitutionnelle peut ensuite légitimer un contrôle renforcé des individus et une réduction progressive des libertés. Cette stratégie est destinée à anticiper les risques de rébellion liés à la montée généralisée de la pauvreté, et aux noyaux de contestation qui ne manqueront pas de se créer devant le désespoir grandissant. En généralisant la violence policière et en la présentant comme normale (multiplication des gardes à vue et des procédures humiliantes, des coups, des bavures), en durcissant les peines de prison et les amendes on cherche également à faire peur aux individus, qui n’oseront plus se rebeller, de peur d’avoir affaire à une justice brutale et injuste.
Le tout numérique permet un fichage de toute la population et un contrôle généralisé de toutes les conversations téléphoniques, SMS, emails, sites internet. Tous les membres d’organisations hostiles au pouvoir sont filmés en détail par la police lors des manifestations. Il deviendra obligatoire d’installer un mouchard sur son ordinateur qui sera relié en direct et en permanence au pouvoir central. Toutes les procédures pénales possibles seront utilisées systématiquement pour décourager les individus ou organisations d’exprimer par quelque moyen que ce soit des idées contraires à celles de la dictature constitutionnelle, ou de mettre en cause l’un de ses responsables.
La dictature constitutionnelle, avec la complicité de ses médias relais, utilise ou crée en permanence des évènements pour faire diversion, empêcher que l’attention des individus se cristallise sur leur mécontentement personnel, et différer éternellement toute résolution possible des problèmes sociaux. Ces évènements renforcent et légitiment le rôle de la dictature constitutionnelle comme unique rempart entre l’individu et un monde extérieur caricaturé jusqu’à la paranoïa, d’où ne ressortent plus que des dangers potentiels.
Evènements positifs où la dictature est mise en valeur : sommets interna-tionaux, visites du chef de l’état à l’étranger ou en province, mariages présidentiels ou oligarchiques, manifestations culturelles, vacances, interviews complaisantes, etc.
Evènements négatifs extérieurs à la responsabilité de la dictature et contre lesquels elle doit lutter en permanence : crise économique, insécurité, bandes, famines, épidémies, terrorisme, guerres, drogue, mafia, etc.
Quand le transfert intérieur des richesses est en passe d’être achevé et que la contestation ne peut plus être contenue par le contrôle policier, c’est alors à l’armée de prendre le contrôle du pays et d’éliminer durablement et de la façon la plus directe toute résistance. La dictature constitutionnelle rejoint alors toutes les dictatures du monde, mais nombreuses seront encore à ce moment les personnes qui penseront que ce qui est arrivé devait arriver,et qu’il n’y avait pas eu, à aucun moment, la possibilité de faire autrement.
Après avoir écrasé toute résistance intérieure et exploité toutes les ressources du pays, pour continuer à augmenter la richesse des oligarques, la dictature constitutionnelle se tournera alors inévitablement vers l’annexion d’autres états moins puissants militairement, de façon à s’en approprier les richesses. »
1. 21/10/2010
Bonjour
Même combat...
Je vais diffuser l'info.
Merci...
2. 25/01/2010
Bravo !
Deux fois Bravo !
Au moins vous, vous ne restez pas les mains dans les poches !
J'imagine que c'est grâce à vous que le No Sark. Day se relance...
merci.
J'ai placé votre article ici : http://www.amaranthes.fr/NDS.html
3. 26/09/2009
Désespérant
heureusement il y a le LOT en action:bravo
je transmets le plus possible
4. 25/09/2009
On en est au numéro 10.
Le Lot en Action, 24 avenue Louis Mazet, 46 500 Gramat. Tél.: 05 65 34 47 16 / [email protected]