L’HORREUR MONSANTO

La Vidure. le 28 Mai 2011 par Gaëtan Pelletier

 

IMAGE: : www.stop-monsanto.qsdf.org/

Toxiques, mais cultivés. Trois variétés de maïs génétiquement modifié largement répandues sur la planète, y compris au Canada, comportent d’importants risques de toxicité. C’est du moins ce qu’indique une étude menée par le Comité de recherche et d’information indépendant sur le génie génétique (CRIIGEN) en France. Les résultats de l’analyse viennent d’être publiés dans la dernière livraison de l’International Journal of Biological Sciences.

La révélation est d’autant plus percutante qu’elle a été faite par les scientifiques après une réévaluation des résultats d’études en laboratoire sur des rats, études fournies par la multinationale Monsanto pour l’approbation dans plusieurs pays européens des organismes génétiquement modifiés (OGM) désormais sur la sellette: le MON 810, MON 863 et le NK 603.

Or, assure le CRIIGEN, ces OGM ne sont pas sains et surtout pas assez sécuritaires «pour être commercialisés», a commenté Gilles-Éric Séralini, coauteur de l’étude et expert du Groupe d’évaluation des biotechnologies de l’Union européenne.

«Notre analyse révèle clairement, pour ces trois OGM, de nouveaux effets secondaires liés à [leur] consommation», peut-on lire dans l’étude qui évoque une toxicité perceptible sur le foie et les reins des animaux alimentés avec ces nouvelles formes de maïs. L’analyse met également en lumière d’autres effets délétères sur le coeur, les glandes surrénales, les cellules sanguines et la rate des mammifères exposés à ces organismes. Le Devoir, Fabien Deglise

LE CV MOSANTO

Monsanto possède un budget de 10 millions USD et une équipe de 75 personnes dédiés à la surveillance et la poursuite judiciaire des fermiers utilisateurs de ses produits.

Du milieu des années 1990 à 2004, Monsanto avait poursuivi, en Amérique du Nord, 147 agriculteurs et 39 entreprises agricoles pour violation de brevet en relation avec des OGM. La majorité de ces procès concerne l’utilisation d’une partie de la récolte comme semence pour l’année suivante. Cette pratique est possible avec le soja qui s’autoféconde. Selon un rapport du Center for good safety, quelques cas concernent des cultures de plantes qui auraient été, d’après les agriculteurs concernés, contaminées par dissémination. Le plus célèbre est Monsanto contre Percy Schmeiser[19]. Selon ce rapport, Monsanto possède un budget de 10 millions USD et une équipe de 75 personnes dédiés à la surveillance et la poursuite judiciaire des fermiers utilisateurs de ses produits. Percy Schmeiser a été condamné une fois la démonstration faite qu’il avait volontairement récolté sur une petite surface en bordure de route, traité et semé sur l’ensemble de son exploitation des graines qu’il savait OGM. La condamnation la plus lourde rendue contre un agriculteur s’est élevée à 3 052 800 USD, le niveau moyen des peines dépasse 400 000 USD. En 2004, la firme avait reçu 15 253 602 USD à la suite des divers procès qu’elle a intentés[19]. Cependant, l’ensemble des arrangements conclus entre Monsanto et les fermiers, pour que cette dernière abandonne ses poursuites, ne sont pas comptabilisés. Monsanto déclare effectuer chaque année 500 contrôles chez des fermiers utilisant ses semences.

Monsanto contre Percy Schmeiser

En 1998, la firme a attaqué le fermier canadien Percy Schmeiser et son épouse pour vol de semences brevetées. Ce fermier sélectionnait lui-même des plants de canola transgénique résistants au Roundup, qui avaient poussé dans un de ses champs de culture conventionnelle à la suite d’une dissémination. La Justice canadienne a établi qu’en traitant directement ce champ au Roundup, et en récupérant les graines des plantes qui avaient résisté au Round Up pour les faire traiter dans une usine de traitement de semences, Monsieur Schmeiser avait délibérément tenté de se procurer frauduleusement des graines protégées par un brevet. En mai 2004, cinq juges contre quatre ont décrété que les Schmeiser avaient violé le brevet de Monsanto en utilisant des semences en connaissance de cause sans payer de droits. Aucune sanction financière n’a été retenue[20].

En 2005, Schmeiser a trouvé du colza génétiquement modifié de Monsanto dans ses plantations. Au Canada, le propriétaire d’une plante étant responsable des dégâts causés par une contamination, il fit débarrasser les plantes OGM par un professionnel et a envoyé la facture à Monsanto, 660 CAD. Monsanto refusa de payer tant que Schmeiser et sa femme ne s’engagèrent à ne rien communiquer de cette affaire. Juste avant le procès devant la Cour suprême du Canada, Monsanto accepta toutes les conditions du cultivateur[21].

Le soja argentin [modifier]

Monsanto s’est vu, depuis 1995, refuser un brevet pour son soja Roundup Ready en Argentine. Elle a, dans un second temps, tenté de négocier la perception de redevances de 15 USD pour chaque tonne de soja argentin exportée vers les ports européens. Devant l’échec des négociations avec le gouvernement argentin, elle a intenté, en juin 2005, plusieurs actions judiciaires contre des importateurs de farine de soja argentine au Danemark et aux Pays-Bas, en alléguant une infraction contre ses droits sur le gène RR en Europe[22]. En mai 2006, un juge danois a donné à l’Argentine le droit de se joindre aux importateurs danois pour assurer leur défense.

Étiquetage et hormone de croissance [modifier]

En 2003, Monsanto a poursuivi la firme laitière Oakhurst Dairy, implantée dans le Maine, pour avoir étiqueté ses produits de la mention : « la garantie de nos fermiers : pas d’hormone de croissance artificielle ». Selon l’entreprise, cette publicité, en sous-entendant qu’elle présente des dangers pour la santé, serait une entrave commerciale à la rBST, une hormone de croissance recombinante produite par Monsanto. Un accord a été conclu entre les deux compagnies dont les termes sont restés confidentiels. Pour que la mention « pas d’hormone de croissance artificielle » continue d’apparaître sur ses produits, Oakhurst Dairy s’est engagée à ajouter que la Food and Drug Administration affirme que ce lait ne présente pas de différence significative avec le lait produit par des vaches traitées avec des hormones de croissance. 10 % du lait vendu aux États-Unis sont estampillés « sans rBGH »[23].

En avril 2007, Monsanto a déposé une plainte auprès de la FDA demandant que soit interdite toute mention stipulant qu’un produit est issu d’une vache non traitée aux hormones de croissance artificielles[24].


Commentaires (2)

2. Annonces classées Québec - Le 21/07/2011 à 16:18

Trop souvent, le débat sur les OGM ne portent que sur la sécurité des produits. C'est que même s'ils étaient tous sécuritaire, on ne peut accepter un type de culture qui prétend posséder la vie (brevets), qui provoque une perte de diversité biologique, qui contamine les cultures biologiques, qui entretient la dépendance des fermier des pays pauvres (semences terminator) et qui à long terme créera des monopoles qui mèneront inévitablement à une augmentation du coûts des aliments...

1. lesut - Le 05/06/2011 à 15:16

et quand je pense qu'ils viennent de lancer un melon labellisé MONSANTO... bon appétit
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Dernière mise à jour de cette page le 30/05/2011

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