Plume de Presse. Le 10 Août 2010 par Olivier Bonnet
« La question des étrangers, c’est un problème majeur dans notre pays. La délinquance, chacun sait qu’il y a un lien avec l’immigration. Chacun le sait. C’est souvent pas correct de le dire, mais c’est une réalité que chacun connaît. Il y a quelque chose comme 10% des détenus qui sont étrangers. Quand on prend par exemple les mises en cause pour les vols à la tire, c’est 50% d’étrangers. Je ne parle pas de gens issus de l’immigration. Je parle d’étrangers » : voilà la dernière scandaleuse déclaration* du porte-parole de l’UMP, Frédéric "Gonzo" Lefebvre. "Chacun sait", "chacun le sait", "une réalité que chacun connaît" : qui, comment, pourquoi ? Pas la peine d’en débattre, puisque chacun le sait ! De la même manière, Lefebvre va-t-il asséner, d’autorité, que personne n’ignore que les Français représentent l’élite de l’humanité, à la cheville desquels n’arrivent pas les étrangers, ces sales fauteurs de criminalité ? Acquiert-on ainsi une supériorité morale innée, transmise héréditairement par des parents français de souche, un caractère national qui rend nos compatriotes irréprochables ? "La question de la pauvreté, c’est un problème majeur dans notre pays. La délinquance, chacun sait qu’il y a un lien avec la pauvreté. Chacun le sait. C’est souvent bien-pensant de le dire, mais c’est une réalité que chacun connaît. Il y a quelque chose comme 70% des détenus qui sont pauvres. Quand on prend par exemple les mises en cause pour les vols à la tire, c’est 99% de pauvres. Je ne parle pas de gens issus des classes moyennes. Je parle des pauvres" : amusant, la citation ainsi modifiée par nos soins fonctionne parfaitement. Mais jamais un représentant de l’Union pour une minorité de privilégiés n’irait présenter un tel argument, quand toute la politique du gouvernement, à grands coups de bouclier fiscal, d’exonération des droits de succession, de dégrèvements d’impôts, de petits arrangements entre amis d’une part, de coupes claires dans les budgets sociaux et de démantèlement des services publics de l’autre, consiste à choyer toujours davantage les milieux favorisés et à augmenter les inégalités sociales.
Le tabou de la question sociale
Ce n’est pas là une vue de l’esprit ni un fantasme gauchiste : "Le 1% des ménages qui gagne le plus en France a vu ses revenus augmenter plus vite que les autres entre 2004 et 2007 car les revenus du capital ont crû davantage que ceux du travail, révèle une étude publiée vendredi par l’Insee, qui décèle une hausse des inégalités, rapportait par exemple en avril dernier le site d’information économique In Business. L’Institut national de la statistique et des études économiques s’est penché sur les « très hauts revenus », le 1% de la population qui déclare le plus au fisc." L’UMP aussi ! "En 2007, cela correspondait à des revenus dépassant 84 500 euros par an pour une personne seule, 177 400 euros pour un couple avec deux jeunes enfants. « Entre 2004 et 2007, les revenus moyens des très hauts revenus ont augmenté plus rapidement que ceux de l’ensemble de la population », observe l’Insee. Cela s’explique notamment par l’origine de leurs revenus. Au sein de la population générale, 99% des ménages perçoivent des revenus d’activité ou de remplacement, 40% des revenus du patrimoine (actions, obligations, foncier…) et 2% des revenus exceptionnels (plus values, dividendes…). Parmi les très hauts revenus, ces proportions sont respectivement de 99%, 93% et 27%. Autrement dit, « la quasi-totalité des très hauts revenus perçoit à la fois des revenus d’activité et des revenus du patrimoine ». En moyenne, les revenus de ce 1% de privilégiés sont pour les deux tiers des revenus du travail (revenus d’activité) et pour un tiers des revenus du capital (revenus du patrimoine et exceptionnels). Or, entre 2004 et 2007, les revenus d’activité ont augmenté en moyenne de 11% tandis que les revenus du patrimoine montaient en flèche (+46%) et que les revenus exceptionnels s’envolaient (+55%). Dans cette période, les ménages à très hauts revenus ont capté 12% de la croissance des revenus, selon l’Insee. Selon l’institut, la part de revenu qu’ils détiennent a augmenté de 9% sur cette période. Dans le même temps, les neuf premiers déciles (90% de la population, ceux qui déclarent moins de 35 700 euros par an pour une personne seule) ont vu leur part de revenu baisser de 1%. L’Insee y voit une « augmentation des inégalités par le très haut." Est-ce suffisamment clair ou faut-il traduire ? Avec l’UMP, c’est toujours plus pour 1% des Français, les riches, et toujours moins pour... 90% des autres ! Mais comment assumer publiquement cette politique, foncièrement immorale ? Impossible. Il faut donc trouver des bouc-émissaires.
De la surreprésentation des immigrés en prison
"En 2006, 3,6 millions d’étrangers vivaient en France, soit 5,8% de la population totale, récapitule le site Les nouvelles news. Ils sont donc en effet surreprésentés dans la population carcérale. Dont ils composent bien plus, même, des 10% évoqués par le porte-parole de l’UMP. En 2007, le taux de détenus étrangers dans les prisons françaises était de 19,2%. Il était toutefois de 30% quinze ans plus tôt, ce qui relativise l’actualité du « problème". Arrêtons-nous un instant sur ce dernier chiffre. "Il faut le reconnaître et je me dois de le dire, nous subissons les conséquences de cinquante années d’immigration insuffisamment régulée, qui ont abouti à un échec de l’intégration", prétendait Nicolas Sarkozy dans son Discours sur le thème de la lutte contre l’insécurité. On voit bien que sa saillie xénophobe est une contre-vérité : si la part des étrangers en prison a baissé de 10,8% en quinze ans, on pourrait en déduire que l’intégration, caractérisée par l’acceptation des règles régissant la société française et dont le respect de la loi constitue un important élément, est au contraire en progression ! "En 2004, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) s’était intéressée aux étrangers en prison, poursuit l’article des Nouvelles news. Et faisait justement part de sa crainte que l’exploitation de ce chiffre sans précaution conduise à une « instrumentalisation du débat sur l’immigration ». Dans la France de 2010, voilà une crainte devenue réalité. Pour éviter d’amalgamer taux d’incarcération et délinquance effective, la CNCDH appelait alors, sans avoir à ce jour obtenu de réponse, à « des études statistiques approfondies sur les causes de la surreprésentation des étrangers en prison ». En désignant ses nombreuses causes : situation d’indigence, exclusion des droits sociaux, sanctions spécifiques, difficultés d’accès aux alternatives à l’incarcération, insuffisance des dispositifs d’assistance et de réinsertion... En octobre 2008, une étude de l’Administration pénitentiaire reconnaissait d’ailleurs que « les étrangers ne bénéficient que minoritairement d’aménagements de peine sous écrou, comme le placement sous surveillance électronique, davantage prononcé pour les Français."
"Une délinquance de miséreux"
Il n’est donc pas question de nier la réalité de la surreprésentation des immigrés au sein de la population carcérale, mais plutôt de s’interroger sur ses causes. C’est là que le porte-parole de l’UMP nous vient involontairement en aide, en choisissant le meilleur exemple qui soit : "Autre chiffre avancé par Frédéric Lefebvre : la moitié des vols à la tire seraient l’oeuvre d’étrangers. L’estimation, là, semble à peu près exacte. C’est en tout cas la statistique que retenait le sociologue Laurent Mucchielli : en 2000, 45% des mis en cause pour des vols à la tire étaient étrangers. Dans son étude plus générale, publiée en 2003 dans la revue Criminologie, Laurent Mucchielli concluait que « la surdélinquance des étrangers résidant en France semble être essentiellement une délinquance de miséreux ». Une explication sociologique qu’on retrouve notamment dans les vols à la tire. Qui est aussi la catégorie de délinquance où la part d’étrangers mis en cause est la plus importante. Pour le coup, Frédéric Lefebvre a choisi l’exemple extrême. La part des étrangers mis en cause dans l’ensemble des infractions était, en 2000, de 11%. Elle était de 13% vingt ans plus tôt, à nouveau de 13% en 2007. Des chiffres relativement stables, qui relativisent à nouveau l’acuité du « problème majeur." Où l’on revient à notre assertion que les causes de la criminalité sont évidemment bien davantage sociales qu’ethniques, n’en déplaise aux racistes que flattent consciencieusement Sarkozy et sa clique. Ajoutons une dernière pièce à ce dossier, livrée par L’Humanité : "Contacté par l’AFP, Frédéric Lefebvre a précisé tenir ces chiffres de l’Observatoire national de la Délinquance (OND), organisme chargé de la publication des statistiques officielles de la délinquance. (...) Interrogé, toujours par l’AFP, le criminologue Alain Bauer (peu suspect d’angélisme droit-de-l’hommiste, loin s’en faut ! NdA) qui a dirigé le rapport de l’OND, fait remarquer que "plus les faits sont graves, moins les étrangers sont impliqués". Il relève que le pourcentage des étrangers détenus est plus important que dans l’ensemble de la population en raison des incriminations... pour séjour irrégulier." CQFD.
La stratégie de l’enfumage
Incriminer les étrangers dans l’augmentation supposée de la délinquance - si elle était avérée, ce qui apparaît douteux, elle révèlerait l’échec de Sarkozy, en charge de la sécurité des Français depuis 2002 - appartient donc bien à une stratégie de l’enfumage : on monte en épingle deux thèmes, censés constituer les problèmes essentiels de la société française, l’insécurité et l’immigration, on établit un lien fantasmatique entre les deux, pour finalement proposer en réponse les pires des solutions, autant inefficaces par essence que dangereuses pour la paix civile. Voyons d’abord comment l’UMP prétend juguler la criminalité : "Selon la recette usée jusqu’à la corde du sarkozysme triomphant, il s’agit de faire voter une nouvelle loi qui, cette fois-ci, on vous le jure, anéantira l’ennemi, ironise l’indispensable Serge Portelli, vice-président au tribunal de grande instance de Paris. Dans cette conception affligeante de la loi, il suffit d’aggraver une peine pour stopper la criminalité. On imagine les délinquants, attentifs, eux, aux éditions de septembre du journal officiel, tourner fébrilement les pages de la rubrique “textes législatifs” et déposer subitement les armes en voyant l’imparable sévérité de ce gouvernement. Arrêtons de plaisanter et de se moquer du peuple. Les peines plancher sont un effroyable échec malgré les statistiques joyeuses du ministère de la Justice. On croyait que la récidive avait épuisé jusqu’aux ultimes ressources de la démagogie. Le président de la République a relevé le défi. Lui qui avait promis de régler définitivement le problème de la récidive avant la fin de l’été. 2007. La dernière loi sur le sujet date du mois de mars dernier. Les parents des mineurs récidivistes seraient donc sanctionnés pénalement. Si jamais ce projet lumineux était adopté, peut-être se trouvera-t-il un juge - constitutionnel par exemple - pour rappeler que, dans une démocratie, toute responsabilité pénale est individuelle. Personne ne peut être puni pour une infraction commise par un autre, même son frère, même ses parents, même ses enfants. Il fut un temps, fort lointain, bien bien avant la Révolution française, où la responsabilité était familiale. C’était le temps des huttes, des peaux de bêtes, des clans et des vendettas. Le progrès, la civilisation sont passés par là. Le droit aussi. Mais la “performance de la sécurité intérieure”, on peut le comprendre, a ses exigences. Supérieures aux avancées de l’humanité. Il nous fallait, jusqu’à présent, pour tenter de raisonner ce gouvernement, nous arc-bouter sur les principes de la convention européenne des droits de l’Homme. Il a fallu se replier sur le programme du Conseil national de la résistance. Puis s’arrimer aux acquis de la Révolution. Nous voici rejetés, avec ce projet fou, aux premiers temps de l’humanité."
Déchéance de la nationalité : l’indigne course à l’échalotte raciste
Puisque ni tous les mouvements du menton présidentiels, ni l’avalanche de lois ultra-répressives ne parviennent à juguler la violence - il est vrai que, dans le même temps, l’Etat-UMP aura supprimé 11 000 policiers ! -, l’on prétend donc que les étrangers sont responsables de la délinquance. A ce stade de notre billet, rappelons les propos de Lefebvre : "La question des étrangers, c’est un problème majeur dans notre pays. La délinquance, chacun sait qu’il y a un lien avec l’immigration". Or que disait déjà en 2007 le candidat Sarkozy ? Pareil : "qui ne voit qu’il y a un lien évident entre la politique d’immigration non maîtrisée depuis trente ou quarante ans et l’explosion sociale dans nos quartiers ? Ça crève les yeux qu’il y a une liaison entre les deux." Une constante, donc. Et "un intellectuel proche du président", d’après le Monde, de se féliciter : "La déchéance de la nationalité, cela va marcher à fond. Même Le Pen n’est jamais allé aussi loin". Portelli se fait l’implacable analyste du phénomène : "quelle naïveté chez ceux qui y voient un “dérapage”, une “outrance”, une pure opération électoraliste, une manoeuvre de diversion destinée à conquérir des voix du Front national. À croire qu’ils n’ont jamais vraiment lu ni écouté les discours dont nous sommes pourtant abreuvés depuis quelques années. Aucune des mesures qui nous font frémir ou nous soulèvent le coeur n’est le fait des circonstances. Il n’y a ni exagération ni infléchissement, ni même durcissement d’une ligne politique. Nous sommes dans le droit fil de l’idéologie sarkozyste dont beaucoup s’obstinent encore à nier l’existence et dont l’actuel président de la République n’est jamais que le principal, mais provisoire porte-parole. Nous assistons à l’une de ses dernières et inévitables évolutions : la confusion, dans une France qui glisse lentement vers la droite, entre cette droite-extrême qu’est le sarkozysme et l’extrême-droite classique. Dans le dernier programme en vente à ce jour (car le catalogue varie de jour en jour) nous trouvons donc - la déchéance de leur nationalité française de certains Français “d’origine étrangère” qui auraient volontairement porté atteinte à la vie d’un membre des forces de l’ordre (première version présidentielle) ou (seconde version ministérielle) contre les coupables de polygamie, d’excision, d’appel au travail illégal , voire d’actes de délinquance grave (sic) - la fin de l’acquisition automatique de la nationalité française au moment de la majorité pour des mineurs étrangers s’ils ont commis des actes de délinquance - la dénonciation explicite de l’immigration comme facteur de délinquance - des mesures censées mettre fin au “comportement” de “certains parmi les gens du voyage et les Roms”, dont “la reconduite quasi immédiate des Roms qui auraient commis des atteintes à l’ordre public ou des fraudes en direction de la Roumanie et de la Bulgarie” et des expulsions des campements illégaux. - des peines de prison pour les parents de mineurs délinquants en cas de défaillance caractérisée (deux ans d’après l’honorable parlementaire, Eric Ciotti, qui dit mieux ?) - l’extension du système des peines planchers en cas de violence - une peine de 30 ans de réclusion pour les auteurs de crime contre un représentant des forces de l’ordre... Ce déluge de réformes n’a que l’apparence d’une énumération à la Prévert. Il faut être aveugle pour ne pas voir, derrière chacune de ces mesures ou de ces déclarations, une conception très précise et singulière de l’homme, de la société et des libertés, un dessein parfaitement réfléchi, extrêmement cohérent et inlassablement répété. Bref, une “idéologie”, terme que le sarkozysme réfute toujours pour en affubler ses adversaires puisque, pour lui, l’idéologie c’est toujours l’autre."
"Des notions héritées de notre histoire la plus sombre"
"Au fond de cette idéologie, poursuit le magistrat, il y a le fantasme archaïque d’une humanité simplifiée, sans le moindre degré de complexité. Avec d’un côté les bons, de l’autre les mauvais. D’un côté, ceux qui respectent des valeurs fondamentales que le candidat à l’élection présidentielle énumérait dans un de ses discours de campagne, à Marseille, le 19 avril 2007 : “la famille, la patrie, la religion, la société, le travail, la politesse, l’ordre, la morale”. De l’autre, tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre ne les respectent pas et qui, selon l’une des expressions favorites du régime, ramassée sur le zinc d’un comptoir et à nouveau ressassée ces derniers jours, “empoisonnent la vie des honnêtes gens”. À partir de cette vision manichéenne du monde, se bâtit l’autre fantasme, plus récent, d’une société sans risque, aseptisée, obsédée par une sécurité absolue, dans laquelle les principes de précaution puis d’exclusion s’appliquent à tout ce qui peut représenter un danger. Le ressort idéologique secondaire est donc la peur. Peur, minutieusement entretenue, de tous les fauteurs de trouble de ce nouvel ordre moral et sécuritaire. Dans cette société violente, on préférera stigmatiser, déchoir, humilier, expulser, enfermer que d’affronter les vrais problèmes. Contrairement au credo affiché, il ne s’agit pas d’être efficace, mais de frapper fort, devant les médias, et d’impressionner l’opinion publique. Rejoignant les thèmes fondamentaux de l’extrême droite, le sarkozysme met au premier rang de ces peurs l’étranger ou l’immigré qu’il assimile constamment au délinquant (...) Si le mot xénophobie a un sens, il faut donc admettre, après tant d’années de démonstration acharnée, que le sarkozysme est xénophobe. (...) Qui a oublié voici à peine deux mois, la condamnation en première instance à 750 euros de notre jovial ministre de l’intérieur pour injures raciales pour avoir dit, à propos des personnes d’origine arabe : “Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes” ? Nous sommes face à une xénophobie populiste qui s’inscrit dans le nationalisme le plus obscur, le plus rétrograde qui soit. Le projet actuel concernant la déchéance de nationalité s’inscrit dans le droit fil de cette idéologie. Il s’appuie sur des notions héritées de notre histoire la plus sombre. L’expression de “Français d’origine étrangère” estampille définitivement le projet. La stigmatisation des Roms et de leur “comportement” est très exactement de la même veine. D’autant qu’il confond intentionnellement dans la même opprobre ces citoyens de l’Union Européenne (Bulgares et Roumains) avec les “gens du voyage”, dont l’immense majorité est française. Tout ceci devient insupportable. Nous sommes aux antipodes d’une société républicaine où l’égalité, la liberté, le respect de l’autre, la tolérance, la solidarité, le partage sont à la base de la paix civile et du progrès social. Les Français sont tous égaux devant la loi. Pourquoi ce principe fondamental est-il inscrit à l’article premier de la Constitution ? Parce que la France ne veut plus revivre les abominations d’une politique raciste et xénophobe. Parce que les fondateurs de notre République ont voulu interdire à tous les gouvernants de distinguer selon l’origine. Parce qu’ils ont voulu faire de notre pays une terre d’accueil, de solidarité et d’asile. Oui, ces projets sont anticonstitutionnels. Pire, ils sont indignes." Le mot est lâché. Sarkozy et sa clique sont indignes, et il nous appartient de nous opposer de toutes nos forces au déshonneur dans lequel ils entraînent notre pays. A commencer par nous mobiliser pour la manifestation du 4 septembre.
*Dans la même intervention, Lefebvre a également proféré le mensonge suivant : "Je veux quand même rappeler aux Français qui nous écoutent la réalité des chiffres. Quand Nicolas Sarkozy en 2002 est ministre de l’Intérieur à la suite de Daniel Vaillant, à l’époque Jospin a passé quelques années au pouvoir : +15% de délinquance. Depuis que Nicolas Sarkozy a été ministre de l’Intérieur puis président de la République : -17,5%. Ce n’est pas une querelle de chiffres. Il y a un Observatoire indépendant de la délinquance. C’est d’ailleurs Nicolas Sarkozy qui en a décidé pour éviter justement les querelles de chiffres. Les chiffres sont vérifiables par tout le monde." Marianne lui répond vertement : "C’est vrai : ils le sont. Et que nous dit le bulletin 2009 de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) ? Qu’il y a bien une baisse de 17,8% entre 2004 et 2009. Mais pas de « la délinquance » en général comme le laisse entendre Lefebvre. Des seules « atteintes aux biens » ! Sur cette même période, d’après l’ONDRP, les « atteintes volontaires à l’intégrité physique » ont progressé de 16,3% et les « escroqueries et infractions économiques et financières » de 12,4%."
L’illustration du capitaliste ventripotent provient d’Altermedia.info et celle illustrant le programme de l’UMP du blog Shoah planétaire.
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