Histoire de troll

Mon rédacteur en chef qui vient juste de partir pour l'Afrique du Sud, afin de récolter des témoignages poignants sur la misère qui sévit dans les bidonvilles de Soweto, m'a laissé les clés de la maison. Jusqu'à la mi juillet j'ai accès libre et gratuit à la chronique du Lutin qui lutte du site internet, que je suis chargé d'alimenter comme il me plaira. Carte blanche, pas de restrictions, crédits illimités...... Mis de bonne humeur par cette marque de confiance que l'on a bien voulu me témoigner, j'ai commencé la journée par un copieux petit déjeuner, servi amoureusement par une lutine délurée, experte en beurrage de tartines et autres spécialités culinaires ainsi que calinaires. Revigoré de surcroît, par la brillante manière avec laquelle notre gouvernement traite tous les dossiers épineux, je décidai, avec toute la magnanimité qui me caractérise, de me resservir une tasse de café, quand soudain, je m'aperçus avec effroi, que je ne vous avais jamais entretenu sur les légendes des petits êtres qui peuplent nos forêts. Un comble pour un lutin !! C'est donc sur le champ que je répare cette erreur grotesque et que je me permets de porter à votre connaissance l 'histoire des tribulations d'un petit troll, aux prises avec les habitants des bois.


Mais Attention! Avertissement!


Certains passages pourraient choquer les âmes prudes et sensibles. Lors, si vous pensez que vos enfants ne sont pas en âge d'intégrer toutes les descriptions , ainsi que tout le vocabulaire contenu dans ces lignes, je vous conseille fortement, pendant que vous lirez ce texte, de leur brancher la play station et de les coller devant le dernier jeu vidéo Guerre totale en Irak: Pas de Survivants! acheté pour Noël dernier. Ainsi les bonnes moeurs seront sauves.



L' HISTOIRE DU TROLL LUBRIQUE

 

Un troll lubrique se promenait dans la forêt. Il sifflotait allégrement, tenant d'une main un long bâton, auquel était accroché son baluchon, tripotant de l'autre son cher bistouquet, chose normale et naturelle me direz vous pour un troll lubrique.
Au milieu du sentier qui sinuait entre les vieux hêtres et les jeunes coudriers, il aperçut un petit serpent tout blanc. L'attrapant par la queue, il lui dit en rigolant:


" Dis moi petit serpent! Pourquoi que t'es tout blanc?"


" Sodomise moi et tu sauras! " répondit le serpent.


" Voudrais tu bien arrêter de me faire marrer, petit serpent! Je suis soit, un troll lubrique, mais franchement là, je ne sais vraiment pas comment m'y prendre! "


" Bougre d'idiot! Au lieu de te gaver de fraises des bois et de te tirlipoter le foutriquet à tout bout de champ, tu aurais mieux fait de regarder ARTE, et tu saurais comment copulent les serpentidés! "


" Que me racontes tu, misérable avorton gluant! Je n'ai que faire de tes leçons! " s'indigna le troll qui rejeta sans ménagement le pauvre rampant sur les cailloux du sentier.


" Va au diable, vilain troll ! Et que la peau de tes couilles s'effrite et tombe en lambeaux, et que le bout de ta pine devienne noir, mou et visqueux comme un vieux champignon pourri ..."


" Ah Ah Ah !!! " s'esclaffa le troll, qui reprit son chemin tout en sifflotant et en s'astiquant le bilboquet.

C'est alors qu'il aperçut au milieu du sentier qui sinuait entre les jeunes frênes et les vieux châtaigniers, un petit scarabée tout violet. L'attrapant par une patte et le posant sur le dos de sa main velue, il lui dit en rigolant :



" Dis moi petit scarabée! Pourquoi que t'es tout violet ? "

" Sodomise moi et tu sauras ! " répondit le scarabée .

Voudrais tu bien arrêter de me faire bidonner, petit scarabée ! Je suis certes un troll lubrique,
mais franchement là, je ne sais vraiment pas comment m'y prendre ! "

" Bougre d'andouille ! Au lieu de te gaver de mûres et de baies de sureau et de te malaxer le chibrolet à tout bout de champ, tu aurais mieux fait de regarder ARTE, et tu saurais comment copulent les scarabinidés ! "

" Que me chantes tu là, méprisable avorton à six pattes ! Je n'ai que faire de tes leçons ! " s'emporta le troll, qui d'un souffle violent, envoya le pauvre insecte rouler sur les cailloux du sentier.

" Va rôtir en enfer, affreux troll ! Et que la peau de tes couilles s'effrite et tombe en lambeaux, et que le bout de ta pine devienne noir, mou et visqueux comme un vieux champignon pourri ..."


" Ah Ah Ah !!! " s'esclaffa le troll qui reprit son chemin tout en sifflotant et en se turlupinant le croquinet .Poursuivant sa route, le troll lubrique eut soudain une pensée.
" Je suis un troll lubrique, et cela fait déjà un certain temps que je n'ai pas soulagé mon perroquet ... " L'endroit était désert. Pas une seule trolette à qui conter fleurette et à prendre en levrette ! Pas même une maman lapine ou une poule stupide, ainsi que lui avait montré Gégé le vieux fermier, durant l'hiver dernier. Mais le troll lubrique repéra bien vite sur un talus, un trou de terrier entouré d'un soyeux et épais tapis de mousse. " Ah !!! A défaut d'une bonne copine, voilà un joli trou où je pourrai fourrer ma dine et soulager mes boursouflées ! "  

Ainsi fut dit, ainsi fut fait ...

Mais dans la mousse fraîche et parfumée, vivait une colonie de fourmis travailleuses, opiniâtres et entêtées, qui ne voulaient surtout pas être dérangées. Ecrasées sous le poids du gros paquet qui commençait à gigoter, elles se mirent à mordre et à piquer fébrilement les testicules du troll lubrique qui ahanait. Au même instant, au fond du trou de terrier, dans lequel le troll lubrique se répandait, un vieux rat malade, boiteux et cirrhosé, aux dents jaunes, purulentes et totalement gâtées, réveillé par tout ce tintamarre, planta rageusement ses ratiches dans l'espèce de machin poilu et nauséabond qui tentait d'obstruer l'entrée de son terrier.
Hurlant de douleur, le troll lubrique eut tôt fait de ressortir son paltoquet !
Quel ne fut pas son effarement, quand il constata que son pauvre scrotum le démangeait atrocement, qu'il s'effritait et tombait en lambeaux, et que le bout de son bourriquet le faisait horriblement souffrir et qu'il devenait noir, mou et visqueux comme un vieux champignon pourri

 

 

" Ah Malédiction !!  Le mauvais sort jeté par ce maudit serpent et ce foutu scarabée s'est donc avéré !! Je suis plombé, mutilé, catastrophé, désespéré ... Quelle humiliation pour un troll lubrique qui toujours a eu la réputation d'être constamment à la fornique ... Que vais je raconter à toutes ces drôlesses qui me font des yeux doux pour que je leur remplisse la bonbonne jusqu'au col, et à tous mes copains que je bassine à longueur de journées, avec mes exploits de saillies épiques !!! "
Le troll lubrique en était là de ses lamentations, lorsque deux mains douces et chaudes se posèrent sur ses épaules voutées par le désespoir. Se retournant, il se trouva nez à nez avec la reine des fées de la forêt, qui lui dit, d'une voix angélique, aux sonorités profondes teintées de graves :

 

 

" Mais que t'arrive t'il, troll lubrique, pour que tu sois si triste,toi qui d'habitude est plein de fougue, d'ardeur et d'entrain ? "
" Ben c'est à dire ... C'est difficile à expliquer ... "
Intimidé par les beaux yeux en amande de la belle fée de la forêt, qui intensément le regardaient, le troll lubrique ne mit pas long feu à avouer la honteuse vérité.
" Bah, ce n'est pas grave ! " plaisanta la fée. J'ai tout ce qu'il faut pour te soigner !  Un bon onguent à base de racines de lierre, de bave de crapaud, de consoude fraîche et d'ylang ylang pour parfumer, appliqué judicieusement, trois fois par jour sur l'endroit incriminé, et dans moins d'une semaine, ton cher pistolet sera  de nouveau sur pied ! "
" Ah ! Belle et douce fée !  Vraiment vous me sauvez . Que faire pour vous remercier ? "
" Quand tu seras guéri, viens me voir et je te le dirai ... Tiens ! Prends ce tube de crême et n'hésite pas à bien l'appliquer. A bientôt, petit troll martyrisé ! "

Une semaine après, sur les conseils de la bonne fée, le fripounet du troll lubrique était de nouveau en parfait état de fonctionner. Il reprit donc en sifflotant, le chemin de la forêt, tenant d'une main son baluchon, de l'autre s'astiquant son cher meringué. C'est alors que surgissant de derrière le tronc d'un vieux chêne altier, la fée de la forêt barra le passage au troll lubrique, stupéfait.
" Où cours tu comme ça, vilain troll ?  Tu oublies le petit cadeau promis à la bonne fée ? "
" Ben, c'est à dire que ... non ...  J'allais justement de ce pas à votre recherche pour vous récompenser ... "
" Voilà qui est parfait, troll lubrique ... Et bien donc pour me dédommager, il te suffit de baisser ton pantalon et de te retourner à quatre pattes dans la feuillée ..."
" Mais pourquoi faire ? " s'étonna le troll lubrique.Normalement c'est moi qui fais ce genre de propositions ..."


" Ne discute pas face de rat ! " rétorqua violemment la fée, qui d'un coup rageur de sac à main Dior à paillettes, lesté avec des cilindres d'acier, assomma le troll, baissa ses guenilles, et le retourna dans les feuilles, comme une crêpe.
N'arrivant plus à dissimuler son accent brésilien, la bonne fée qui n'était rien d'autre qu'un ancien travelo du bois de boulogne, qui s'était retrouvé, un petit matin, au beau pays des fées et des lutins, après avoir trop forcé sur les poppers et les extasy, lui dit en roulant ses yeux outrageusement maquillés, et en gonflant ses lèvres énormes et purpurines:
" Yo souis Lolo lé roi des travélos, é yo vé t'encouler yousqu'à cé qué tes yos té sortent dé ta vilaine tête ! Tou n'as pas voulou faire plaisir à mon ami panpan, lo pétit serpent blanc ! Tou n'as pas aidé mon copain Dédé, lo pétit scarabée violet !
Tou n'as pas voulou mé récompenser, alors qué yo t'avais donné la pommade pour soigner ton zizi pourri et tes testicoules vérolées !!!

TOU VAS PAYER !!! "



Ainsi fut dit, ainsi fut fait .

Le troll lubrique honteux et confus, jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus ...



 

 


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Derni�re mise � jour de cette page le 18/06/2010

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