Guerre de l’ortie... la suite
De nombreuses multi-nationales de l'industrie chimique font un lobbying à la fois séducteur et pressant auprès de la Commission Européenne, à Bruxelles (la Commission prépare les lois qui sont votées au Parlement Européen, les députés ne pouvant que les amender. Les députés sont élus, pas les commissaires...) pour que cette dernière prépare des lois qui leur soient favorable.
Un des scandales majeurs qui nous préoccupe dans cet article est une loi qui interdit d'utiliser des produits (naturels et employés depuis des siècles) à moins de pouvoir les inscrire dans des listes établies.
Inscrire ces produits nécessite des budgets énormes...
Pour être plus clair, il vous est interdit de vendre ou même d'utiliser les produits naturels antiparasites tels que le purin d'ortie ou les extraits de prêle, sous peine d'amende, voire de peine d'emprisonnement !!!!
Autrement dit, vous êtes dans l'obligation d'acheter des produits chimiques chez Monsanto (ce dernier étant pris en exemple par le plus grand des hasards).
Une association s'est battue avec force auprès de nos élus pour que ce scandale soit rectifié. Après d'âpres luttes, il semblait que nos députés et sénateurs soient revenus à des considérations plus citoyenne. Mais peine perdue, tout revient à la case départ.
Prenez le temps de visiter le site de cette association (lien en bas de page ainsi que la plaquette) et de signer les pétitions.
ASsociation pour la PROmotion des Produits Naturels Peu Préoccupants
La loi d’Orientation Agricole (LOA) de janvier 2006, en faisant l’amalgame entre tous les produits phytopharmaceutiques, y compris naturels, relançait une « Guerre de l’Ortie », dont la première escarmouche date de 2002.
Le nouveau texte affiche une nette volonté répressive : deux mois de prison ferme, 75 000 € d’amende, pour celui qui vend ou donne un produit non homologué, en détient des bidons ou en diffuse la recette.
De partout, des voix s’élèvent pour dénoncer un texte qui semble confondre intérêts commerciaux et enjeux de santé publique et environnementaux.
Le collectif Ortie & compagnie, rassemblement d’acteurs variés (ONG, professionnels, distributeurs…), prend en charge la défense du dossier.
Dans le même temps, nos députés s’émeuvent de l’agacement populaire et votent, dans le cadre de la loi sur l’eau, un amendement dit du « purin d’Ortie », (gloire lui soit rendue ! ). Celui-ci sort du cadre de la LOA de janvier 2006, ces fameuses “Préparations Naturelles Peu Préoccupantes” ou PNPP. On est en décembre 2006, reste alors à préciser leur définition et à définir des règles d’attribution d’autorisation
de mise sur le marché réellement simplifiée.
Dans ce contexte, c’est tout naturellement que l’ASPRO PNPP est créée ; elle prend son envol début 2008 et trouve rapidement sa voie. Ainsi la nécessaire « professionnalisation » de la démarche peut être amorcée.
L’ASPRO-PNPP conserve en son sein cette représentativité «sociale » qui avait fait la force du collectif Ortie & cie ; cette diversité reste la meilleure garantie du respect des objectifs de l’association : défendre les droits du consommateur et ceux de l’environnement.
Ainsi, avec l’ASPRO-PNPP, nous disposons d’un outil remarquable pour faire avancer des dossiers qui nous sont chers. Elle permet d’envisager sereinement l’évolution de nos pratiques agricoles ou jardinières, c’est le voeu que nous formulons aujourd’hui !
Bernard Bertrand Porte-parole des “Amis de l’ortie”
ASsociation pour la PROmotion des Produits Naturels Peu Préoccupants
Les objectifs :
1) fédérer la recherche, la capitalisation et la mutualisation d'informations, scientifiques ou non, sur les produits naturels en tant qu’alternatives aux pratiques conventionnelles
2) concourir à leur reconnaissance officielle, par les autorités de tutelle, en tant que produits naturels dits "peu préoccupants"
3) promouvoir et développer ces produits tant dans leur emploi par les professionnels que par les jardiniers amateurs
4) participer au développement de pratiques culturales plus respectueuses des êtres humains et de leur environnement
Les enjeux
1) Les collectivités locales, les agriculteurs, les jardiniers sont confrontés aux impasses techniques générées par l'agro-chimie. Et leur demande est forte d'avoir accès à des alternatives type Pnpp.
2) Les aliments produits avec usage d'engrais et de pesticides de synthèse ont une image de plus en plus désastreuse et inquiétante.
Ils participent fortement à la dégradation de l'environnement et au delà, détériorent la santé des êtres vivants.
Téléchargez la plaquette de l'association : La guerre de l'ortie
Le site de l'ASPRO