Le Lot en Action. 11 août par Bluboux
L'Autorité de Sûreté Nucléaire vient de publier un communiqué signalant un « incident » survenu à la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), classé provisoirement au niveau 1 de l’échelle INES (International Nuclear Event Scale), numérotée de 0 à 7.
La préfecture du Nord a déclaré à l'AFP : "Il n'y a aucun risque de pollution"
Très peu d'information, comme d'habitude lors d'accident nucléaire. L'ASN est tributaire des informations données par AREVA et EDF. On se souvient l'année dernière, des incidents à répétition qui ont eu lieu à la centrale de Tricastin en 2008 : rejet de 75 kg d'uranium dans l'environnement (rivière et nappe phréatique), contamination d'employés, radioactivité élevée mesurée aux abords du site, mauvaise gestion des incidents et désinformation des autorités et du public.
L'incident à Gravelines s'est produit dimanche 9 août à 4h00 du matin. Un des réacteurs de la centrale est en en arrêt de maintenance depuis le 2 août. Lors d'une manipulation d'une des barres de combustible par la société AREVA, celle-ci (pesant plusieurs centaines de kilos) s'est décrochée et est aujourd'hui bloquée, suspendue dans la piscine avec le risque qu'elle se décroche et retombe sur les 156 barres similaires fixées au fond de la cuve du réacteur. SIC !
Seul le journal La voix du Nord a réussi a obtenir des informations de la part du directeur adjoint du centre national de production d'électricité de Gravelines, qui bien sûr se veut rassurant : « Notre priorité, c'est la sûreté et l'environnement. Or, il n'y a aucun risque pour la population. Dans l'hypothèse d'une chute de cet assemblage, les calculs réalisés par les experts d'EDF montrent que les conséquences radiologiques à l'extérieur du site seraient très inférieures aux valeurs réglementaires de 1 mSv par an et par habitant pour la population et l'environnement et qu'elles ne nécessiteraient donc pas d'actions de protection vis-à-vis des salariés de la centrale »
Compte tenu des exemples du passé, il y a tout lieu d'être vraiment inquiet sur la transparence des opérations et les conséquences pour la sécurité des populations vivant à proximité de la centrale.
Sources : Libération, La voix du Nord, AFP, Véruda.fr