Fukushima reportages
On dit que les médias traditionnels ne s’intéressent plus à Fukushima. C’est vrai en partie. Certains font comme si le problème était réglé, en se contentant de répéter le discours officiel : « La situation est stabilisée ». D’autres, beaucoup moins nombreux, continuent à questionner le sujet en publiant des articles de fond sur la catastrophe et ses conséquences. Malgré tout, il semble que le lectorat traditionnel commence à changer ses habitudes, en se tournant davantage vers les réseaux d’information parallèles.
La raison ? Les infos du terrain ont du mal à passer deux barrières : celle de l’autocensure des journalistes sur l’énergie nucléaire et celle des difficultés de traduction du japonais. Mais grâce à l’Internet, la situation est en train de bouger. La catastrophe de Fukushima a créé un séisme dans l’establishment nucléaire international, et une faille est apparue au grand jour. Celle-ci ne se refermera pas : on n’a jamais autant parlé, publié, débattu du nucléaire que depuis mars 2011, grâce notamment aux veilleurs de Fukushima. Et grâce aussi, il faut tout de même le reconnaître, aux médias qui publient et diffusent de plus en plus d’articles, d’émissions de radios ou de reportages sur le nucléaire. Mais ce n’est qu’un début, les choses bougent lentement. Il manque encore des grands reporters, ceux qui vont chercher l’info sur le front. Oui, des grands reporters pour témoigner de la guerre livrée quotidiennement contre le feu nucléaire de Fukushima.
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Dernière mise à jour de cette page le 14/08/2011