Gaz de schiste : C'est une tragédie

La dépêche Lot. Le 20 janvier 2011

 

Jean-Jacques Rougié , président du Gadel, hier lors de l'assemblée générale./Photo, M. Salvet.
Jean-Jacques Rougié , président du Gadel, hier lors de l'assemblée générale./Photo, M. Salvet.
Jean-Jacques Rougié , président du Gadel, hier lors de l'assemblée générale./Photo, M. Salvet.

Jean-Jacques Rougié, président du Gadel (Groupement associatif de défense de l'environnement lotois) reconduit hier dans ses fonctions, lors de l'assemblée générale de son association, qui s'est tenue à Cahors, a voulu réaffirmer la position du Gadel sur le gaz de schiste, sujet majeur pour tous les défenseurs de l'environnement.« Afin d'éviter au maximum les réactions d'opposants à ce type d'exploitation du sous-sol, les autorisations ont été accordées par le ministère de l'environnement l'été dernier, dans la plus grande discrétion. C'est au cours du mois de janvier 2011 que nous avons pris connaissance de ces projets de forage », relate-t-il. « Nous nous sommes procuré un maximum d'informations concernant les méthodes de sondage du sous-sol et de leurs potentielles conséquences sur l'environnement et la santé. Ce type de forage, c'est une tragédie environnementale avec les désastres qui en découlent », prévient Jean-Jacques Rougié.

La méthode d'extraction

Le président du Gadel aborde un chapitre plus technique : « Nous sommes là dans un système de fracture de la roche (des schistes), à très grande profondeur, plus de 2000 mètres. Pour faire éclater ces schistes, les trépans n'étant pas suffisants, on utilise une énorme quantité d'eau sous très haute pression (environ 10 000 m3 par puits), beaucoup de sable et des produits chimiques. Une fois la roche éclatée (fracturée), elle libère ces fameux gaz de schiste qu'il faut récupérer… Il s'en perd beaucoup au cours de cette opération d'où le coût élevé d'une telle méthode d'extraction », précise-t-il, avant de revenir sur « la tragédie environnementale » évoquée. « Celle-ci prend toute sa place par l'infiltration massive des produits chimiques dans les couches de Karst atteignant ainsi les nappes phréatiques. En surface, c'est un puits de forage tous les 200 mètres environs, la circulation d'énormes engins avec le bruit et la pollution. Pour toutes ces raisons, nous nous déclarons totalement opposés à ce type d'exploitation du sous-sol. Nous soutenons le collectif lotois opposé au gaz de schiste et participerons ensemble aux actions nécessaires afin que le permis d'exploration de Cahors qui a été demandé, ne soit jamais accordé », conclut Jean-Jacques Rougié avec fermeté.


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Dernière mise à jour de cette page le 04/04/2011

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