Cuba si. 19 janvier 2009
Du 20 au 22 avril 2010, se tiendra en Bolivie la Première Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les droits de la Terre Mère, dont l’objectif sera de prendre des mesures pour défendre la vie et la survie de la planète.
Le président bolivien, Evo Morales, a fait part de cette décision lors d’une conférence de presse tenue au palais du Gouvernement, à la Paz. Il a souligné que ce sommet se tiendra dans la ville de Cochabamba au cœur de la Bolivie, à 400 km de la Paz.
Seront invités à cet événement des chefs d’Etat, des scientifiques, des représentants des mouvements sociaux et des organisations de peuples indigènes en défense de la vie. Constatant le grave danger, a-t-il déclaré, qui existe pour le monde et les écosystèmes du fait de la pollution de l’environnement et les émissions de gaz à effet de serre qui mettent en péril des populations entières, il est nécessaire que le monde entier puisse débattre de ces enjeux. Morales a souligné que les plus affectés par le changement climatique sont les populations pauvres de la planète, qui “verront détruits leur milieu de vie et leur source de survie, en étant obligés de migrer et de trouver refuge face aux menaces croissantes.”
Le mandataire bolivien a ajouté qu’il était désormais prouvé que 75% des émissions historiques de gaz à effet de serre proviennent des pays industrialisés du nord, et que le changement climatique est le produit du système capitaliste.
“Je déplore l’échec de la Conférence de Copenhague qui est dû à l’absence de volonté de la part de pays qui se disent “développés” de reconnaitre la dette climatique qu’il ont envers les pays en développement, envers les générations futures et la Terre Mère. C’est pour cela que j’ai opté pour convoquer cette nouvelle réunion mondiale.
Le président bolivien a exprimé sa conviction de la nécessité d’actions urgentes pour éviter des dégâts majeurs et des souffrances à l’humanité, la Terre Mère, et rétablir l’harmonie avec la nature. Il a ajouté que pour lui, les peuples du monde qui sont “guidés par des principes de solidarité, justice et respect de la vie" pourront sauver l’humanité et la Terre Mère..
Il a été décidé que cette rencontre de haut niveau se tiendra du 20 au 22 avril, soit la date de la journée internationale de la Terre Mère, créée par les Nations Unies.
Les objectifs de la Conférence Mondiale des Peuples seront d’analyser les causes structurelle et systémique qui provoquent le changement climatique et de proposer des mesures de fond qui puisse rendre possible un bien-être de l’humanité en harmonie avec la nature. On discutera également d’un projet de Déclaration Universelle des Droits de la Terre Mère.
Le troisième objectif sera d’accorder les propositions d’un nouvel engagement pour le Protocole de Kyoto et la conférence de Des Nations Unies sur le climat, qui guident l’action des gouvernements engagés avec la vie dans les négociations de changement climatique et dans tous les scénarios des nations unies en rapport entre autres avec la dette climatique, les réfugiés du climat, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation et le transfert de technologies, le financement, la reforestation, une vision commune, les peuples indigènes, etc ...
Le chef de l’Etat bolivien a souligné qu’un autre objectif de la Conférence de Cochabamba sera de travailler à l’organisation d’une référendum mondial des peuples sur le changement climatique, analyser et tracer le plan d’action et de mobilisation de la vie face au Changement Climatique et sur les Droits de la Terre Mère.
Morales a ajouté qu’à partir de mardi prochain, les ministères chargés de l’organisation du sommet feront connaitre au monde entier cet appel.
Enfin, cet événement se concluera le 22 avril par l’organisation d’une grande mobilisation mondiale pour demander aux pays du monde de trouver des solutions au problème qui met en péril sérieux l’existence de la vie humaine sur la Terre.
“De cette réunion nous tirerons des initiatives qui garantissent la réalisation du référendum mondial sur le changement climatique et la création d’un tribunal de Justice International qui sanctionne les pays qui portent atteinte à l’humanité. La défense des Droits de la Terre Mère c’est la défense des droits de l’humanité”
Source : Agence Bolivienne d’Information
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