Et si les socialistes espagnols donnaient raison à Jeremy Rifkin , l’auteur de «
La fin du travail » et devenaient les fossoyeurs du lancinant et puéril : «
travailler plus » ?
Et si ceux-ci étaient les précurseurs d’une nouvelle donne économique et sociale face à la crise économique génératrice de chômage endémique ?
«
L’Espagne vers une réduction de la durée de la journée de travail »
: Voilà un titre qui va faire sourire plus d’un thuriféraire du « travailler plus pour gagner plus » !
Cependant, on peut lire dans
Courrier international que : « D
epuis deux ans que la crise économique dure, le gouvernement n’a cessé de répéter qu’il ne s’agissait pas d’une crise de l’emploi et qu’aucune réforme du marché du travail ne s’imposait. Mais, avec un taux de chômage à 18,5 %, inédit dans un pays développé, l’exécutif a dû changer son fusil d’épaule », constate le quotidien madrilène El Pais. Le 2 décembre, le Premier ministre Zapatero (socialiste) a proposé une série de mesures, parmi lesquelles une réduction de la durée de la journée de travail pour éviter des licenciements.
Ainsi, il semblerait que l’idée de la réduction du temps de travail qui était selon le Baron Sellières : «
Aberrrrrante » ne soient à terme, l’une des seules solutions pour atténuer le chômage et limiter sa progression.
Si l’expérience des 35H00 lancée par Martine Aubry fut très largement sabotée par les organisations patronales, il faut dire que ces derniers mois, faire faire 35H00 par semaine aux salariés est le maximum compte tenu de la faible activité économique.Seulement, il viendra bien un moment où la machine économique redémarrera et où on s’apercevra qu’il n’est pas concevable de faire travailler certains plus de 50 heures quand les autres attendront vainement un emploi.
Les libéraux ont déjà pourtant leur petite idée qui s’appelle «
flexisécurité ».
Vous avez certainement, ces derniers temps entendu utiliser le terme provoquant de « privilégiés » en ce qui concerne les salariés titulaires d’un CDI ! Et bien, selon les experts libéraux, l’idée pour réduire le nombre de salariés au chômage, consiste à : partager le chômage.
En effet, compte tenu que l’emploi se raréfie, les entreprises pourraient sans trop de contraintes se séparer de leurs salariés (plus de recours au prud’hommes ni indemnités de licenciement). Ceux-ci qui seraient pris en charge par l’état. L’Etat (argent des contribuables) mettrait en place une structure de recyclage permanent, permettant aux salariés licenciés, de se former aux nouvelles demandes des entreprises.
Dans l’idéal, le salarié, à nouveau opérationnel, retrouve un nouvel emploi, jusqu’au prochain licenciement, où il recommencera ... à se former ...
Théorie que tout cela ! Car, on sait parfaitement qu’il faudrait que l’ensemble des salariés soit à même de suivre de nouveaux cycles de formation et que les entreprises aient des besoins permanents et croissants de personnel.Or, il ne faut pas être un brillant économiste pour savoir que les progrès technologiques et que la main d’oeuvre des pays d’Asie, ne vont créer, à terme, dans les pays d’Europe, que des emplois de scientifiques ou de techniciens très spécialisés.
Cette particularité va laisser sur le carreau la quasi totalité de la population en capacité de travailler.
Le secteur si « prometteur » des services à la personne ayant prouvé sa capacité à ne générer que des emplois précaires et mal payés, nous sommes à un tournant !