Rue-Affre. Le 11 Novembre 2010 par tgb
On nous avait vendu de l’anglais résigné, du british apathique, du rosbeef flegmatique, gagné à l’idée raisonnable de « l’austérité juste », de la réforme radicale de l’état providence, déjà taillé en pièce par la gâteuse Thatcher et le criminel de guerre enrichi Blair :
My ass !!!
On nous avait vendu de la coalition Conservateurs/Lib/Dems (libéraux démocrates) furieusement audacieuse, terriblement post moderne, carrément visionnaire, au grand enthousiasme de nos éditocrates en pré retraite, July, Fottorino, Aphatie et autres ectoplasmes de la pensée surgelée, ironisant sur notre incapacité française à nous adapter à la mondialisation heureuse.
My bollocks !!!
C’est au cri de « tous ensemble, tous ensemble, ce n’est qu’un début… » en français dans le texte, que 50 000 étudiants britanniques ont manifestés mardi 10 novembre, dans les rues de Londres, jusqu’à aller botter le cul de leur petit marquis poudré de la high classe, David Cameron, apprenti premier ministre en son sursis et QG.
C’est au cri de « grève générale » en français dans le texte, et « Tory racaille » que les jeunes manifestants remontés comme des pendules contre le triplement des droits d’entrées à l’université : 3290 livres soit 3777euros aujourd’hui et 6000 à 9000 livres demain, sont allés fort opportunément, saccager le siège du parti prédato-conservateur.
Oh la belle idée.
Et c’est une foule en une colère spontanée qui submergea soudain une police aux abois, ne soupçonnant même pas cette fureur rentrée qui se libérait soudain.
« J’ai vu des images montrant des gens se livrant à la violence et à la destruction de biens, ce qui est complètement inacceptable » nous déclare le petit Lord Cameron, fossoyeur de la classe moyenne anglaise où ce qu’il en reste, et nous sommes bien d’accord avec lui.
Que les casseurs planqués, les saccageurs en gants blancs de l’oligarchie politico financière, infligeant de la misère, rebaptisée rigueur en leurs éléments de langage pernicieux, de derrière les vitres fumées de leur Bentley, soient châtiés et congédiés enfin comme ils le méritent.
Que les petits merdeux du mécano libéral, consistant à toujours prendre aux classes inférieures pour toujours redistribuer à la classe supérieure, afin de bien satisfaire au AAA de la police privée des marchés, commencent à mouiller leurs caleçons déjà bien douteux.
Oui, il y a comme un pandémie insurrectionnelle, qui enfin se propage en Europe, et les peuples cocufiés, dressés à bien courber l’échine, le regard baissé sur le caniveau enfin se relèvent.
Et c’est, comme souvent, la mobilisation exemplaire et opiniâtre du peuple français contre la racaille ploutocrate qui redonne de la force et du courage aux autres peuples méprisés.
Et c’est la meilleure des réponses circonstanciées au larbin Pujadas, demandant sans vergogne à Thibault, s’il n’avait pas le sentiment d’être la risée de l’Europe.
Ce n’est pas une risée, mais bien une vaguelette ici, une vague là, qui s’en viennent à cogner à la porte de l’histoire . Et ça pourrait bien être soudain, un tsunami social et populaire, nourri à la violence qui nous est faite, qui pourrait balayer d’un revers de main ces pouvoirs fantoches, pendus à leurs privilèges et emporter comme fétus de paille, les marionnettes Clegg, Cameron et autre petit cadre fanfaron du pseudo ordre mondial.
Les médias tout à la discrétion anglaise et à la pudeur servile nous démontrent en creux, combien ils redoutent ce retour de lame :
Ici ou ailleurs le combat n’est pas fini, juste, il commence.
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