dimanche 10 mai 2009 (14h01) Bellaciao
Hygiène alimentaire : les accusations de trois salariées d’un McDo
Trois salariées d’un McDonald’s de Nîmes affirment que le restaurant fast-food où elles travaillent manque régulièrement aux règles d’hygiène et de sécurité alimentaires.
Ces trois jeunes femmes syndiquées à la CGT estiment également être victimes de discrimination syndicale.
Elles font l’objet actuellement d’une procédure de licenciement disciplinaire.
Jeudi, en fin de matinée, les trois salariés, soutenus par une trentaine de militants de la CGT, ont dénoncé les pratiques de leur employeur, devant le McDonald’s incriminé, explique le Midi Libre.
Ainsi Rajaa, manager de l’établissement depuis cinq ans affirme :
"On nous demande de falsifier les DLC (date limite de consommation), de réétiqueter ensuite les produits en repoussant la DLC de deux trois, quatre jours, parfois plus".
Tout en ajoutant :
"On recongèle parfois des produits déjà décongelés. Des gâteaux, de la viande, de tout".
Amel et Bouchra, toutes deux employées au fast-food nîmois portent les mêmes accusations.
Ces deux salariées, ainsi que deux autres employés ont adressé, le 1er novembre dernier une lettre au patron de la franchise de leur établissement, pour l’avertir des "dysfonctionnements" dans l’espace Mc Café où elles travaillaient.
Des "dysfonctionnements" qui concerneraient la sécurité alimentaire.
Ainsi il est écrit dans ce courrier :
"On nous impose de trafiquer les DLC en les repoussant jusqu’à 10 jours pour certains produits."
Les signataires parlent également "de jeux d’intimidation et de menaces" provenant de leurs "supérieurs hiérarchiques".
Cette semaine, les trois jeunes femmes ont été convoquées à un entretien préalable au licenciement.
Rajaa est catégorique :
"Notre point commun, c’est d’être syndiquées".