On se permettra deux remarques :
- Le dogme de la concurrence « libre et non faussée » était au cœur du projet de Constitution européenne, rejeté par les Français en 2005 mais revenu sous la forme du Traité de Lisbonne. Or, de 2005 à aujourd’hui, jamais Jean-Louis Borloo n’a émis la moindre remarque critique sur le sujet. Il a même été un partisan, enthousiaste des textes qui ont permis de couler dans le marbre la notion de « concurrence libre et non faussée », qui n’est en vérité ni l’une ni l’autre.
- C’est au nom de la concurrence que le gouvernement a privatisé La Poste et contraint EDF à faire la courte échelle à des entreprises privées qui lui mangent la laine sur le dos. C’est toujours en vertu du même principe qu’il prône une « libéralisation du rail » qui menace le statut de la SNCF. Sauf erreur, le ministre de l’Écologie n’a pas démissionné du gouvernement, et il s’est bien gardé d’émettre l’esquisse d’un début de remarque.