«Rappelez-vous le “kärcher” de Nicolas Sarkozy : on a oublié qu'il a dit cela alors qu'un jeune de 11 ans avait été tué en nettoyant la voiture de son père ! Oui, il faut “nettoyer au kärcher”, nettoyer cette violence qui tue nos enfants dans les cités. » Dans les colonnes du Progrès de Lyon de ce lundi, Fadela Amara fait dans le Sarkozy pur sucre. Serait-ce pour elle un moyen de retrouver les faveurs du souverain ? L’ancienne chef de file des Ni putes ni soumises, on le sait, ne compte pas parmi les membres les plus en vue de la cour. La faute notamment à
son plan Espoir banlieues qui ressemble fort à un énorme gâchis : des dizaines de millions déboursés pour une poignée de contrats d'autonomie.
A moins que, en revenant sur le kärcher, la secrétaire d'Etat ne soit en service commandé : Jean-Daniel Lévy vient de déclarer dans
Le Parisien ce matin que
« les sympathisants du Front national effectuent un retour très net en faveur de Nicolas Sarkozy. » « Cette frange de la population », ajoute-t-il,
« lui est notamment reconnaissante de ne pas stopper le débat sur l'identité nationale. Cela les rassure. » Peu importe la validité de l'hypothèse, ce qui compte est que les stratèges de l'Elysée, perclus de sondages, sont peut-être portés à croire cette théorie.
Eric Besson, lui, l’a tout aussi bien compris : en Sarkozie, les ministres se doivent d’être plus sarkozystes que ne l’est le Président lui-même. Il faut mettre ses pas dans ceux du patron, calquer sur lui ses mots et son comportement. Jouer le registre du père, c’est s’assurer d’être le fils préféré. La preuve par le débat sur
l’identité nationale dont il est l’initiateur zélé.