"
Je suis totalement d’accord avec l’explication marxiste du monde (...)
qu’on me trouve un autre parti (que le PC, NdA)
qui puisse lutter aussi efficacement contre le capitalisme". Ainsi s’exprimait l’immense Jean Ferrat, cité par
une dépêche AFP annonçant le décès de l’artiste : "
Invité en 2003 de Michel Drucker sur France 2,
le chanteur, qui avait appelé à voter Jacques Chirac au deuxième tour de la présidentielle de 2002, définira le communisme comme "un idéal de justice, de solidarité, l’espérance d’une progression des conditions de vie des hommes dans notre monde". Aussi, ça nous fait franchement rire (jaune) de lire le communiqué publié
sur le site de l’Elysée : "
Avec Jean Ferrat, c’est un grand nom de la chanson française qui disparaît. Chacun a en mémoire les mélodies inoubliables et les textes exigeants de ses chansons, qui continueront encore longtemps, par leur générosité, leur humanisme et leur poésie à transporter les âmes et les cœurs", fait-on dire à Nicolas Sarkozy. Qui incarne tout ce que Ferrat détestait et dénonçait justement dans "
ses textes exigeants". Et c’est justement sa "
générosité" et son "
humanisme" qui lui faisaient combattre la droite. Avant de mourir, le dernier engagement politique de Jean Ferrat avait été d’appeler, pour les élections régionales dans sa chère Ardèche d’adoption, à voter pour le Front de gauche. Adieu, camarade.