Mercredi
Pour être certaine de ne pas décevoir bruyamment comme l’année dernière, la conférence sur le climat s’est mise depuis trois jours en mode « hors sol » et en mode « silence ». Grâce à son éloignement de la ville de Cancun dans un site isolé, grâce à un système d’accès complexe qui interdit même aux taxis de parvenir jusqu’au Moon Palace où se déroulent les débats, grâce à l’éloignement entre les halls d’exposition où sont cantonnées les ONG et le centre de conférence, grâce à l’impossibilité pour le moindre manifestant de parvenir à moins de 10 kilomètres des zones choisies par les Nations Unies et les autorités mexicaines, les travaux de la conférence peuvent se dérouler à l’écart de toute interrogation.
Ce qui permet aux experts d’expertiser en paix, aux représentants des Etats de ronronner dans l’indifférence d’une assistance triée sur le volet, tous nourris de leurs solides langues de bois imprégnée de CO2 non encore consumé.
La conférence de Cancun baigne dans un curieux climat d’indifférence plus ou moins feinte qui, peut-être peut receler des surprises la semaine prochaine. En vertu d’un vieux principe : « Quand les chats ne sont pas là, les souris dansent ».
En attendant, comme le ridicule ne tue plus depuis longtemps, les chargés de communication ont eu l’idée d’installer des poubelles sélectives dans les couloirs du luxueux Moon Palace.
Joli effet de surprise, mais, soit il n’y a rien dedans, soit le peu qu’elles contiennent est mélangé. Mais à la vitesse à laquelle les climatiseurs ronronnent, la différence en effet de serre induit ne se remarquera même pas....
ps Derrière les bâtiments du Moon Palace, j’ai fini par apercevoir la mer et les deux engins qui nettoient sans arrêt la plage de peur que les touriste se salissent les pieds avec les algues.