Toi aussi trouve une idée à la con pour aider Hollandréou à payer le racket des banksters

[Pssst ! Il reste encore un peu de moëlle dans son os !]
 

Par SuperNo | son blog | 13 octobre 2012


Certains se sont émus des noms d’oiseaux dont j’ai affublé Hollandréou et sa clique de traîtres. Ça ferait le jeu de l’UMP, ou du FHaine.

Je sais, ce n’est pas bien. Et je me repens. C’est vrai, je me suis un peu emporté. Car en réfléchissant deux secondes, il est facile de trouver de grosses différences entre l’UMP et le P”S”.

Sous l’UMP, on inventait des lois scélérates contre le peuple, et tous les députés godillots les votaient comme un seul homme, avec le renfort de Jack Lang et de quelques traîtres “socialistes”. La majorité des “socialistes”, pour protester, s’abstenait (ce qui permettait à coup sûr de faire passer la loi). Quelques hardis votaient non, mais tout le monde s’en foutait. 
 
Sous le P”S”, on récupère les lois scélérates que l’UMP n’a pas eu le temps de faire voter. L’immense majorité des “socialistes” votent pour, avec la quasi-totalité des UMP. Quelques hardis s’abstiennent. Et une vingtaine d’inconscients votent contre… et se font immédiatement menacer de représailles par les apparatchiks comme Bruno le Roux ou Jean-Jacques Urvoas. En théorie, la démocratie P”S” et la démocratie “UMP”, ça n’a rien à voir.

La réalité, c’est que dans les deux cas, une assemblée censée représenter le peuple, et non pas les intérêts des banksters ou de tout autre lobby malfaisant, vote ces lois scélérates qui nous pourrissent la vie dans les années et les décennies qui suivent.

Pourquoi Hollandréou a-t-il fait son Tartarin d’opérette pendant la campagne ? Ah ah, pas question de voter le traité Merkozy, on allait le re-négo-cier avec un “volet de croissance” (arf !). On allait voir ce qu’on allait voir : il allait lui faire bouffer son chapeau tyrolien et sa culotte de peau, à la grosse Merkel ! Quant aux traders de la City, à la seule évocation du nom de Hollande, ils allaient se mettre à pleurer comme des gamins et rendre aux travailleurs du monde entier les milliers de milliards qu’ils leur avaient volés et planqués dans les paradis fiscaux.

Résultat, même les pires résidus du sarkozysme (comme Borloo l’autre matin sur France Inter) ne se gênent pas pour se gausser comme des baleines en remarquant que c’est bien le traité Merkozy à la virgule près que nos “socialistes” ont voté, et que le dernier qui avait vu le “volet de croissance” était le même qui pensait avoir vu la “sensibilité sociale” de François Fillon un soir de cuite.

Voilà. Hollandréou (c’est le nom qu’il portera désormais ici), quoi qu’il dise, vient d’abandonner toute marge de manœuvres aux banksters et à la Troïka.

(Tiens, c’est pas le sujet, mais vous avez forcément entendu que le prix Nobel de la paix a été décerné à l’UE, notamment pour sa “démocratie”. C’est le comble du cynisme. Attribuer le prix Nobel de la paix à une institution dans laquelle la guerre civile menace, et parler de démocratie lorsque les instances dirigeantes, aux ordres des banksters et des lobbies, ne sont pas élues, et qu’un prétendu parlement n’a aucun pouvoir, sinon d’offrir à ses élus un train de vie princier… C’est un peu comme donner un prix d’accordéon à Jimmy Hendrix. Ou un prix de la grâce et de la distinction à Roselyne Bachelot.

Nous sommes désormais aussi maîtres de nos mouvements qu’un troupeau de bœufs qui vient de s’engager dans le couloir qui mène à la chaîne d’abattage. Avec un bonimenteur qui nous promet que oui, bien sûr, on reverra nos vertes prairies.

Oui, bien sûr, il pourra négocier. Quémander qu’en 2013 ce soit 3.5% et pas 3. Qu’on revienne à l’équilibre budgétaire en 2018 ou 2019 plutôt que 2017.

Mais cela n’empêche pas le principal : Hollandréou va devoir trouver entre 100 et 150 milliards d’euros dans le budget au cours de son quinquennat. Sans compter les dizaines de milliards de cadeaux patronaux qu’il va céder sous prétexte de “compétitivité”.

Au lieu de se mettre à genoux pour négocier des miettes, il aurait mieux fait de montrer qu’il était de Gauche, se dresser dès le début, et tant qu’à renégocier, renégocier directement la dette.

Maintenant, c’en est fait du Modèle Social Français.

Cela fait bientôt 40 ans que nous avons abandonné la création monétaire à des banksters cupides. Cela fait bientôt 40 ans que nous “baissons les charges” et délestons les caisses de l’État dans les poches des actionnaires pour “créer des zemplois”. Le chiffre de 200 milliards d’euros par an est souvent évoqué. Cela fait bientôt 40 ans que les recettes diminuent, que le déficit augmente, et qu’en conséquence la “dette” se creuse. Cela fait bientôt 40 ans que nous devons accepter les taux d’intérêts des banksters, auxquels nous donnons désormais 50 milliards d’euros tous les ans tout en continuant à creuser la dette. Pour rappel, pendant les 5 ans du quinquennat cataclysmique de Sarkozy, ce grand gestionnaire, nous avons payé environ 200 milliards d’intérêts aux banksters, tout en creusant notre prétendue dette à leur égard de 600 milliards.

Et c’est cette situation qu’Hollandréou prétend inverser dans une fuite en avant du remboursement, cependant que le MEDEF, plus insolent que jamais, prétend poursuivre et accentuer la saignée.

Un enfant de six ans comprend tout de suite que c’est du grand n’importe quoi.

Mais Hollandréou n’en a cure. Et il se lance dans son marathon (perdu d’avance) de la taxe et de la coupe budgétaire. Il faut taxer. Il faut couper. Il faut récupérer du pognon partout, n’importe où. Pour le verser aux banksters.

Le principe est simple. Vous, moi, nous tous, allons payer. En euros ou en nature, mais nous allons payer. Pour donner le pognon aux banksters.

Il y a bien sûr le premier plan de 37 milliards annoncé récemment, qui est censé toucher essentiellement les riches. Même si la promesse de Ayrault selon laquelle 90% des Français seraient épargnés est déjà dans la catégorie des mensonges avérés, et que nombre d’entre nous allons nous découvrir riches.

Mais il y a aussi des tas de projets plus ou moins ridicules et scandaleux qui fleurissent un peu partout. Et leur point commun, c’est qu’en même temps qu’on les annonce, des communicants, relayés par des journalistes complices ou en mal d’inspiration, inventent de bonnes raisons pour les rendre acceptables sinon logiques.

Tenez, le doublement de la taxe sur la bière. Ben oui, quoi, c’est normal, les jeunes y font rien qu’à se bourrer la gueule avec, c’est mauvais pour la santé, ça va en faire des épaves, sans même parler des bagarres et des accidents de bagnole.
Oui, cela est vrai. Un demi-milliard dans les poches de l’État. Enfin, dans celles des banksters. Car vous avez compris le principe : c’est pas pour la prévention de l’alcoolisme, c’est pour les banksters.

Je vous avais déjà parlé du projet de faire payer des frais de scolarité aux étudiants des classes prépas, “ces enfants des classes favorisées qui étudient à l’œil alors que les pauvres qui sont à la fac paient”. Ben oui, hein, c’est injuste. Ça ne va pas rapporter grand chose, mais c’est toujours ça dans la poche de l’État. Enfin, des banksters, vous avez compris. Et on en reparlera, car les “frais de scolarité”, ils aiment ça, les ultralibéraux. Transformer les étudiants en obligés des banksters avant même le début de leur carrière, c’est beau ! Voir ce qui se passe en Grande Bretagne et au Canada.

Il y a aussi le projet de nouveau “bonus/malus” automobile. Le système avait été mis en place sous Sarkozy (à l’époque bien révolue de son “trip écolo”) par l’impayable Borloo dans le but affiché de favoriser les voitures “moins polluantes”. Mais l’affaire a en fait tourné à la subvention des petits modèles diesel cancérigènes, et commençait à coûter bonbon à l’État. Du coup, Hollandréou va y remédier, en baissant le seuil du malus à 135 g/km, et surtout en augmentant fortement son montant, puisque tous les acheteurs d’un véhicule neuf qui dépasse les 200 g/km devront payer la coquette somme de 6000 euros.
Bien sûr, ça râle sec. Gningningnin les familles nombreuses de pauvres et leur monospace. C’est si compliqué de faire une exonération basée sur les revenus et le nombre d’enfants ? Et ça va tuer le marché du haut de gamme à essence. Ah bon ? Y’avait encore un marché ? Au Luxembourg, oui (et encore…), mais en France ?
Pour moi il y a deux problèmes : le premier, c’est que ça va encore renforcer les diesel cancérigènes, puisque rien ne prend en compte cette spécificité funeste. Au passage, même l’abracadabrantesque hybride cancérigène d’Hollandréou est épargnée…
Mais surtout, où ira cet argent ? Dans la subvention d’alternatives à la bagnole ? Dans les projets d’arrêt de l’étalement urbain ? Non ! Vous avez compris, le “malus écologique” est directement branché sur le réservoir des banksters !

Et la prise en compte des œuvres d’art dans l’ISF ! Voilà un serpent de mer, dû à une erreur initiale de conception : les œuvres d’art ont été exonérées d’ISF parce que le père de Fabius était antiquaire. Du coup, de nombreux milliardaires rapaces, pour cacher le fait que leur fortune soit due à l’exploitation, à la spéculation, à la fraude fiscale (ou aux lois fiscales scélérates, ce qui revient au même), se sont reconvertis en mécènes collectionneurs d’art. Arnault et Pinault en sont deux exemples parfaits.
Mais où ira le produit de cette taxe ? À aider les jeunes artistes ? À promouvoir l’art populaire ?
Vous rêvez, ou quoi : cet argent ira dans la poche des banksters.

Une autre ? Tiens, la “dépendance”. Encore un vieux serpent de mer, notamment agité avec des trémolos dans la voix par ce bouffon nuisible de Sarkozy, qui bien sûr n’a rien fait. Les “socialistes” viennent fort opportunément de reprendre un rapport de la Cour des Comptes pour envisager de taxer les retraités pour “financer la dépendance”. Riche idée, à laquelle on peut trouver toutes les justifications du monde. Il paraît que ça nous coûte 24 milliards par an, cette inévitable calamité. Tiens, ça fait la moitié des intérêts que l’on paie aux banksters ! Et tant que l’on paiera un centime d’intérêts indus à nos maîtres autoproclamés, les cotisations “pour la dépendance” payées par les retraités seront évidemment versées aux banksters.

Bon, devant la fronde, Ayrault a démenti, comme d’hab. Mais par les temps qui courent, un démenti de Ayrault, c’est quasiment une confirmation.

La dernière (en date, car si j’attends encore un jour ou deux avant de conclure ce billet j’en aurai encore certainement d’autres à mettre dans ma besace), c’est de faire payer une redevance télé pour les résidences secondaires. Avec bien évidemment les explications rationnelles à la chose, y compris la précision qui tue : “on ne fait payer qu’une demi-redevance, car on regarde moins la télé dans une résidence secondaire que dans une résidence principale. 164 millions par an. C’est bien pour la télé publique ? Ah non, c’est juste pour boucher le trou dû à la baisse du budget de la télé publique, baisse imposée, je vous le donne en mille, par le remboursement de la dette aux banksters.
Il ne serait pas étonnant qu’un jour on décrète une redevance pour chaque récepteur du foyer, et vu la tendance actuelle à mettre un écran dans chaque pièce, ça risque de faire mal…
J’arrête là, j’espère que tout le monde a compris le principe : le vote quasi-unanime du TSCG vient de nous transformer en réservoir à fric pour les banksters, avec leur obligé Hollandréou comme contrôleur en chef de la bonne marche des opérations.

Alors si vous avez un peu d’imagination, soyez chou : envoyez vos idées (avec les justifications “rationnelles” associées), même en apparence les plus idiotes (et surtout celles-là !) à Hollandréou, Ayrault, Moscovici ou Cahuzac. Ou postez-les ici, je transmettrai.

Une taxe sur les chambres à air ? Les rhododendrons ? Les couverts en plastique (c’est vrai, Borloo voulait déjà la faire, celle-là…) ? Les canards vibrants ? Les disques d’Enrico Macias ? Sophie la girafe ? Les ratons laveurs ?

Vous ne ferez pas ces sacrifices en vain. Hollandréou vous dira merci, car il est très poli.

Mais pas les banksters. Ils ne vont tout de même pas s’abaisser jusque là…

Source,  SuperNo | mis en ligne par paco
 
 
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