Agora Vox | 4 mai 2012 | mis en ligne par Paco
On se doutait que ça allait nous tomber dessus, mais on ne s’y attendait pas pendant une période aussi cruciale pour l’avenir de notre pays.
Le permis d’exploration du Gaz de Schiste vient d’être validé à Cahors ! Un lien d’un site ou il est recommandé d’adhérer si on veut préserver ce pays d’une catastrophe écologique sans précédent :
http://www.vigilance-perigord.net/
Dominique Pouyer-Hue, coprésidente de Vigilance Périgord, a appris la nouvelle mercredi.
La Dreal Midi-Pyrénées (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) vient de terminer l'instruction du permis de Cahors et l'a validé !
Pourtant, la loi interdisait la fracturation hydraulique comme technique d'exploration et d'exploitation du gaz de schiste.
Mais voila, on avait oublié le côté retors des pétroliers. Ils veulent exploiter pour engranger un maximum de bénéfices, et bien sur ils sont prêts à tout. Avec une armada de spécialistes en sémantique et en contournement des textes, ils y sont arrivés. « Le terme de fracturation hydraulique n'apparaît pas dans les textes des pétitionnaires qui usent d'un vocabulaire adapté pour arriver à leur fin. Mais leur technique mentionnée correspond à sa définition », ajoute la coprésidente. Et c’est là ou est le problème. Nous allons droit vers une pollution des nappes phréatiques, du sol, et vraisemblablement vers des risques de secousses sismiques. Car ce sont les résultats de la fracturation hydraulique. Et les pétroliers auront beau dire que leurs techniques ont évoluées et que nulle part il n’est mentionné de fracturation hydraulique, le résultat on le connait : Pollution excessive et inutile.
Selon les sources de l'association sarladaise, (Sarlat, Périgord) le permis de Cahors, qui concerne une zone allant de Montauban jusqu'au sud du département, serait aujourd'hui sur le bureau de François Fillon, désormais en charge du Ministère de l'Écologie en relais de Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM). « C'est une course contre la montre qui s'engage. Il ne faut pas qu'il le signe tant qu'il est en poste, peut-être jusqu'à dimanche, sinon, les sociétés américaines pourront venir explorer le gaz de schiste d'ici peu. » Et si la gauche passe ? « Je n'ai pas plus confiance en la gauche. Nous n'avons pas obtenu de la part de François Hollande la garantie qu'il ne signera pas. »
Fidèle à son travail d'alerte, Dominique Pouyer-Hue a appelé mercredi Jean-Fred Droin, le conseiller général du canton de Sarlat et a envoyé une communication au député Germinal Peiro, maire de Castelnaud qui figure sur la zone du permis de Cahors. Ce dernier s'est déclaré « révolté » par la nouvelle. « Ils ont contourné la loi en n'utilisant pas le terme de fracturation hydraulique. C'est une supercherie. Je me rappelle des déclarations de NKM l'an passé à La Roque-Gageac… On avait des craintes sur la position du gouvernement, malheureusement, elles étaient justifiées. »
Malgré la présidentielle, Il y a urgence si on veut éviter de voir débarquer les camions et commencer les forages, comme c'est déjà le cas dans l'Ain.
http://stopgazdeschiste.org/inf/dep...
Quant à la nuance de gravité entre permis d'exploration et permis d'exploitation, elle n'existe pour ainsi dire pas pour Dominique Pouyer-Hue : « Le permis d'exploration court sur 5 ans et les sociétés peuvent en bénéficier à trois reprises. Donc avant qu'une enquête publique ait lieu avec une étude d'impact, il peut se passer quinze ans. Quinze ans de dégâts et de pollution. »
C’est clair. En plus de la vigilance, il est nécessaire de se mobiliser. Quand les forages auront commencé, il sera trop tard. Le fléau ce sera abattu sur la région et sur ce pays. Au moyen-âge il y avait la peste, aujourd’hui elle revêt une autre forme, plus insidieuse, avec une mort plus lente mais impitoyable de toutes les formes vivantes : La pollution par les hydrocarbures.
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