- dimanche, 13h30
Une personne est morte ce dimanche 26 octobre, vers 1 h du matin, lors d’affrontements avec la police.
Dimanche matin, la préfecture du Tarn a annoncé la nouvelle dans un communiqué : « Cette nuit, vers 2 heures du matin, le corps d’un homme a été découvert par les gendarmes sur le site de Sivens. Les sapeurs-pompiers sont intervenus rapidement mais n’ont pu que constater le décès de la victime », indique le texte.
Selon l’envoyé spécial de Reporterre, Grégoire Souchay, la manifestation s’était déroulée dans le calme durant l’après-midi de samedi. De premiers affrontements ont eu lieu vers dix-sept heures, entre des personnes cagoulées et la police. La veille, un local technique avait été incendié près du lieu des travaux, entraînant la présence de la police lors de la manifestation, alors qu’il était prévu qu’elle ne serait pas présente.
Les affrontements de l’après-midi ont pu être stoppés par l’interposition des clowns et des collectifs d’opposition au Testet. Mais dans la nuit, des affrontements ont repris. Lors d’une charge policière, une personne serait tombée. Les manifestants auraient tenté de le retirer, mais une deuxième charge policière est intervenue, et la police a pris la personne.
« Un témoin dit avoir vu quelqu’un s’effondrer lors d’affrontements et être enlevé par les forces de l’ordre », a indique Ben Lefetey, porte-parole du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, lors d’une conférence de presse tenue dimanche matin.
Selon le lieutenant-colonel, commandant du groupement de gendarmerie du Tarn, cité par l’AFP, « 100 à 150 anarchistes encagoulés et tout de noir vêtus ont jeté des engins incendiaires » et autres projectiles aux forces de l’ordre encadrant une mobilisation de « 2.000 » opposants qui, elle, est restée pacifique, selon lui. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de flash-balls, a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, l’association Agir pour l’Environnement écrit : « Agir pour l’Environnement ne peut que constater qu’après plusieurs semaines de violences policières perpétrées sans discernement et parfois hors de tout cadre légal (papiers d’identité et effets personnels brulés, irrespect des espaces privatifs...), les forces de l’ordre ont une nouvelle fois fait usage de flash-balls, grenades assourdissantes et gaz lacrymogènes et ce alors même que la manifestation s’était déroulée dans une ambiance bonne-enfant (sic). La présence de la gendarmerie en fin de journée apparaît une nouvelle fois pour ce qu’elle est : une véritable provocation qui aboutit à un drame. »
PLUS D’INFORMATIONS A VENIR