Le Lot en action n°49. 7 mars 2012 par Joce
Depuis maintenant plus d’un an nous assistons à un réveil des peuples qui aspirent à redevenir les acteurs principaux de leur vie politique. Cette contestation nous avons pu l’observer lors des différents printemps : Arabes, Européens, et partout dans le monde.
Pourtant 2012 se présente devant nous avec une nouvelle échéance électorale et comme systématiquement. C’'est un néant démocratique qui s'étale devant nous. Nombreuses sont les analyses qui s'accordent sur le fait que la chute de l'euro accompagnée de ses plans de rigueur, aux conséquences désastreuses, n’est plus qu'une question de temps.
Qu'ils soient de Gauche ou de Droite, nos politiques n’ont à nous proposer que l'austérité, le chômage de masse et la misère sociale. Depuis des décennies, ils reviennent sur nos acquis sociaux, déclenchent des guerres, réduisent nos libertés individuelles, bradent nos services publics et laissent des multinationales empoisonner nos enfants et notre environnement… Ils ne nous représentent plus !
Devant le mépris d'une classe politique toujours plus asservie par les marchés et les enjeux financiers, devant son incapacité à entreprendre les changements nécessaires, il est vital d'organiser et d'apporter une réponse collective forte Plus que de redéfinir des systèmes politiques, économiques... à bout de souffle, ce sont les modèles de vie et de société qui sont fondamentalement à remettre en cause.
Nous sommes de simples citoyens, affirmant une nouvelle conception de la politique et du politique, unis dans leurs différences, révoltés par la situation actuelle et partageant le même espoir d’établir durablement une société juste et solidaire assurant des conditions de vie dignes pour tous tout en préservant notre écosystème.
S’inscrivant dans une démarche collective nationale, une grande marche populaire quittera la place du Capitole de Toulouse le 11 mars pour converger avec les différentes marches qui s’organisent partout en France vers Paris et participer ainsi à un grand rassemblement populaire dans la capitale dès le 21 avril.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité de nombreux mouvements sociaux dépourvus de toute logique corporatiste et se construit avec ceux qui souhaitent y participer. Sur chaque étape, la marche aura pour but de créer des espaces ouverts de rencontres, de réflexions, de discussions et d’échanges ou chaque personne pourra apporter son analyse, ses solutions et alternatives concrètes sur la place publique.
Cette marche est l'occasion d'aller à la rencontre de tous ceux qui œuvrent et luttent au quotidien et est ouvertes à tous: individus, réseaux, organisations. Chaque personne soucieuse de faire entendre sa voix autrement que par les seules échéances électorales est invitée à nous rejoindre pour partager son expérience, ses initiatives et afin de créer une grande convergence populaire.
La marche a pour but d’apporter à paris et d’y mettre en commun le fruit de ces réflexions afin de donner un sens à cette période électorale et de relancer un réel processus démocratique.
Nous lançons un appel citoyen à chacun à venir participer à ce projet selon son temps, son énergie, ses moyens afin que celui-ci soit le point de départ d’un grand mouvement populaire. Venez-vous approprier ce projet ! Venez donner un peu de votre temps, partager vos énergies. Ce printemps sera incontestablement une période de mobilisation populaire.
Exprimez-vous ! Marchons ensemble !
Nous sommes un,
Nous sommes un peuple,
Nous sommes un peuple en marche...
La marche dans le Lot
Le 17 mars à Concots, le 18 à Cahors, le 19 à Catus, le 20 à Gourdon, le 21 à St Julien de Lampon, le 22 à Souillac
Pour nous contacter :
[email protected]
Pour nous suivre :
Dimanche 11 mars, à Toulouse
14 Mars : Montauban - Montricoux
Dès 8h, les marcheurs s’activent pour préparer l’action du matin : Brigitte Barèges, député-maire de Montauban, ayant déclaré au sujet du mariage homosexuel « et pourquoi pas des unions avec des animaux », nous avons décidé d’organiser un mariage entre Brigitte (rôle assumé par une des marcheuses) et Lapinou (un militant en lapin).
Arrivés sur le marché, nous invitons les passants au mariage. Les témoins désignés, un militant rapidement déguisé en élu, on officialise l’union : c’est un peu improvisé mais c’est un très bon moment.
Cette petite action faite, nous partons directement en direction de Negrepelisse en suivant la nationale. Les sacs, tentes et tout autres surplus sont déposés dans la voiture de Ninon, militante qui nous aide sur les étapes autour de chez elle. Sur ces longues lignes droites, camions et autres bolides nous ont souvent salué chaleureusement. Malgré quelques coups de soleil, le moral est au beau fixe. Ninon nous rejoint donc à Negrepelisse où nous déjeunons sur un espace magnifique près des ruines d’un château (indiqué par une charmante habitante). Dès le café terminé, nous reprenons la route direction Montricoux, toujours sous un soleil éclatant.
Arrivé chez Ninon près de Montricoux sur les coups de 17h30, nous commençons à organiser l’assemblée populaire du soir. Après avoir tenté en vain de contacter Madame Le maire dans l’après-midi, nous installons les banderoles et le campement sans autorisation. Nous informons et invitons les habitants présents dans les rues et les bars. Quand la nuit tombe, nous commençons à manger en attendant que les gens arrivent pour nous rejoindre (le village est très calme…).
Vers 21h, la soirée et la discussion commencent à s’intensifier. Une petite équipe de la gendarmerie nationale nous a rejoint pour participer activement et pertinemment pendant 1h30 à l’assemblée (on retiendra d’ailleurs une phrase mythique « entre vous et nous, on ne sait pas qui sont les plus indignés »). Une habitante retraitée et des jeunes locaux s’occupant de l’organisation d’évènement culturel nous rejoignent un peu plus tard. Ce regroupement s’est fait de manière très informelle et libre, sans tours de parole ou autre, et pourtant les informations ont bien circulées. Les sujets abordés ont été divers (et difficile à lister exhaustivement) : la gendarmerie et son rôle social, l’éducation libre et la « vieille école », le mouvement des anonymous, etc…
Nous nous couchons sagement vers minuit dans notre campement installé au cœur du village.
15 mars : Montricoux - Saint Antonin Noble Val
Première bonne surprise de la journée : un passant anonyme a déposé un sac rempli de viennoiseries pour notre petit déj’. D’après notre enquête minutieuse, il s’agit, et oui, des 2 gendarmes avec qui nous avons longuement échangé et qui finissaient leur service à 8H. Cela nous a fait bien plaisir !
Après le café apporté par Ninon, militante qui nous suit depuis quelques jours et nous est d’une grande aide, nous nous mettons en route… « à la bourre » pour changer ! Il est 10H20 et la chaleur ne tarde pas à se faire ressentir.
De Montricoux à Saint Antonin, nous marchons le long d’une départementale croisant de temps à autres des voitures à qui nous montrons notre pancarte : cela provoque souvent des signes d’encouragement et des petits coups de klaxon.
Trouver de l’ombre pour partager notre casse-croute n’est pas facile mais après une bonne pause déjeuner sous une bâche qui nous a servi de parasol, Jacques et Brigitte nous rejoignent pour terminer l’étape et nous confient leur voiture pour assurer un soutien logistique.
Les marcheurs arrivent finalement à destination et constatent la beauté des paysages environnants.
Les 2 personnes venues en éclaireurs ont déjà disposé des banderoles et annoncé l’assemblée populaire. Les habitants ont répondu présent et cette assemblée a été très intéressante. Le principal thème a été le revenu inconditionnel et nous avons pu profiter de l’avis éclairé de Boris.
Suite à l’assemblée, 3 personnes décident de marcher avec nous les prochains jours.
Un bon barbecue fait office de repas dans un cadre idéal : sur les berges de l’Aveyron et sous un ciel étoilé. Le campement s’installe à quelques centaines de mètres et une Assemblée Générale se met en place. Nous avons discuté de plusieurs points avant l’arrivée d’Arthur et Anouk qui marcherons avec nous pendant presque une semaine.
Il est déjà 1 heure du mat’ et l’heure de se coucher, bonne nuit !
PS : le cadeau du jour est une boite d’œuf avec inscrit « pour un monde meilleur »
18 mars, de Caylus à Concots
Réveil au bord du lac de Caylus aux alentours de 8h30, pour un départ prévu vers 9h30. En effet l’étape du jour est conséquente : 25km jusqu’à Concots.
Finalement les préparatifs sont plus longs que prévus ; rangement des affaires, longues discussions à propos de l’itinéraire, réveil difficile,…
Bref, nous quittons Caylus aux alentours de 11h en se disant qu’il faudra améliorer notre organisation. A noter que trois marcheurs présents depuis le début de la marche, se sont rendus à Cahors dans les locaux d’ Antenne d’ Oc , radio locale engagée, où nous étions invité. L’interview s’est bien déroulée grâce à l’accueil de William, qui après cette session et malgré une bonne heure de retard de notre part, nous a montré quelques coins sympathiques de cette si belle ville. Merci à lui !
La route entre Caylus et Concots est encore magnifique. Elle nous conduit au milieu du camp militaire, ce qui nous donne l’occasion de faire une action symbolique de « seed bombing » : des graines pour faire fleurir la paix. Nous reprenons la route pour rejoindre Jamblusse et pique-niquer au bord d’un lavoir.
Après une mini sieste, nous voilà repartit direction Concots. Pris dans les discussion, nous ratons le sentier pour nous y rendre. Nous nous retrouvons à Varaire, ce qui nous oblige à faire 8km de plus. Les signes d’encouragement des automobilistes nous donnent l’énergie de terminer cette étape et nous arrivons à Concots vers 19h30.
Le comité d ’accueil est au delà de nos espérances. Maya et Jean Louis, adjoint au maire, y ont largement contribué.
Un vrai banquet est installé devant le foyer rural. Nous partageons soupes, tartes, ragoûts, crêpes, gâteaux… Nous sommes profondément émus par cet accueil. Ensuite pas moins de 50 personnes participent à l’assemblée populaire. Après une brève présentation de la marche et de ses objectifs, et du mode de fonctionnement de l’assemblée populaire, les débats ont tournés autour de la question de nos modes d’alimentation, du vote, de l’état de notre société actuelle… Les discussions furent très riches, la pluie n’étant pas suffisante pour les arrêter. La plupart des personnes présentes, en effet, nous ont suivies à « l’ usine à kroquettes », un lieu de création artistique. Notre belle assemblée à pu continuer une petite heure. Cet endroit fort sympathique fût ensuite le théâtre de chants plus ou moins révolutionnaires de danses plus ou moins traditionnelles, de rires… Une scie en guise de violon, Fanny a ajouté aux accords de guitares, déjà déjantés, des sons tout à fait psychédéliques.
Nuit agitée donc à l’usine à kroquette donc, en attendant le café promis par les habitants pour le lendemain matin !
19 mars, de Concots Cahors
Le réveil à Concots ce Dimanche matin est laborieux, mais plusieurs habitants sont déjà là avec des sourires, des boissons chaudes et des gâteaux… Quel accueil !
L’étape du jour : Concots-Cahors. Au départ de l’étape, nous sommes amenés jusqu’au bout du village par les habitants. Merci !
Pour cette étape plusieurs marcheurs et marcheuses d’un jour nous accompagnent, et ça nous fait bien plaisir… Le ciel semble un peu menaçant, mais nous sommes équipés.
Pas de problème ni d’intempéries pour ce matin, ouf ! Nous nous arrêtons pour manger chez Thierry et Fréderique, qui nous accueillent à bras ouverts, et nous préparent une omelette succulente. A chaque étape, on rencontre des personnes formidables ! En voilà une bonne raison de marcher !
L’après midi s’annonce plus difficile, l’averse semble inévitable… Et après une bonne petite douche de quelques minutes, nous assistons à un spectacle grandiose : un arc-en-ciel juste pour nous ! On en profite pour prendre la pose. Inoubliable !
Nous longeons le lot en direction de Cahors, là encore, les paysages sont superbes.
Enfin nous arrivons, et encore une fois, un beau comité d’accueil d’une trentaine de personnes nous attend. Nous avons même le droit au tapis rouge pour faire l’assemblée populaire avec les habitants de Cahors. L’assemblée tourne autour du sujet des gaz de schiste, et des différentes formes de luttes possible. Les Caduciens, trouvent que l’idée de l’assemblée populaire est intéressante et vont s’organiser pour en faire régulièrement dorénavant. Affaire à suivre…
Quelques gouttes de pluie mettent fin à l’assemblée, et nous sommes accueillis au « bar ouf », bar alternatif de Cahors ou nous pouvons partager un bon repas et quelques verres. Quelques marcheurs quittent provisoirement la marche, d’autres la rejoignent, Kevin est maintenant parmi nous. Une bonne nuit de sommeil nous attend, en attendant la journée de demain. Patouf, militante rencontrée à l’assemblée populaire, propose de nous aider sur Catus, tout est donc prêt pour une belle journée de marche…
De Cahors à Catus, étape 9
Ce matin, agréable réveil dans un bon lit à l’abri pour les 5 marcheurs du jour. En effet, une habitante de Cahors est venue jusqu’à notre demeure d’un jour pour nous y amener le petit déjeuner. Puis nous nous rejoignons sur la place de l’assemblée populaire de la veille, pour le départ… Une dizaine de personne est présente pour nous accueillir.
Mais, mauvaise surprise, le vélo, fidèle compagnon de route, s’est fait lâchement crever les deux pneus… Sans commentaires. On l’attache à Cahors, on le récupérera plus tard…
La marche démarre à 11h avec 4 Caduciens le long de la route menant à Catus !
Les habitants nous montrent un petit chemin sympathique et s’en retournent sur leur pas. Après deux heures et demi de marche, nous nous installons sur un petit bout d’herbe afin de casser la croûte… Une averse se profile, tan pis pour l’herbe, nous nous abritons sous un préau. Nous avons été agréablement surpris lorsqu’une dame, qui visiblement allait chercher ses enfants à l’école s’est arrêtée quelques minutes : » comme ça me fait plaisir de voir des indignés en marche ! ».
L’ après-midi fût très plaisante. En effet, le soleil à pointé le bout de son nez, les automobilistes se sont arrêtés pour nous questionner… Il semble bien que le message de notre arrivée prochaine à Catus ait circulé, des textos ont tourné… Ils se sont passé le mot… Et oui !
Nous arrivons à Catus, environ à 18h. Le temps de voir les habitants arriver pour l’assemblée à 19h sous la halle du village, nous prenons un petit rafraîchissement. Une vingtaine de personnes sont présentes. L’assemblée peine à ce lancer, après la présentation de la marche et de l’outil assemblée populaire, personne n’ose mettre en avant un sujet en particulier. Heureusement, cela n’a pas duré . Il a suffit qu’un participant de l’assemblée revienne avec deux pizzas, pour que de plus en plus de gens s’expriment. On aborde les sujets du lien social, de la consommation, de l’autonomie énergétique, de l’autogestion, de désobéissance civile. Comme pour beaucoup d’assemblée le long de notre route, les habitants ont été séduits par le principe et nous on dit qu’ils essayeraient d’organiser des assemblées plus régulièrement.
Après avoir partagé un bon plat de pâte, l’assemblée se termine mais les gens continuent à discuter de manière informelle. Nous finissons par aller boire un coup chez Bastien, avec Patou et quelques autres personnes très sympatiques. On abandonne finalement l’idée d’aller faire un feu autour du lac. A force de se voir déconseiller fortement d’aller dormir là-bas, nous décidons de prolonger ce moment de partage et d’échange en restant dormir chez lui. La soirée se termine donc à 2 heures du mat’ sur les rythmes jazzy.
La voiture de soutient raccompagne une marcheuse à la gare… Lorsqu’on récupère le vélo, comme par magie: « Il a ressuscité !! » . Merci à Will et Marie !
De Catus à Gourdon, étape 10 (publié le 22 mars 2012)
Réveil agréable dans le village de Catus. Les cafés sont prêts, le vélo subit quelques petits réglages de dernière minute.
Il suffit d’ouvrir la porte de cette humble demeure pour se retrouver à l’entrée du marché qui se tient tous les mardi matin. Nous y croisons quelques personnes présentes à l’assemblée de la veille avec qui nous discutons quelques minutes. Une voisine nous fait même le plaisir de chanter un joli poème sur le printemps.
Le petit déjeuner se fait en vitesse car nous sommes encore à la bourre.Concernant la météo, il fait frais mais le ciel est bleu, un temps parfait pour entamer nos 27 kilomètres du jour.
Après une bonne dizaine de kilomètres de marche, la pause s’impose. Les quelques restes des repas précédents feront l’affaire. L’après-midi s’annonce longue, c’est pourquoi, nous ne traînons pas à nous remettre en route. Les trois marcheurs sont pris par la musique ; ils sillonnent les routes en chantant vers Gourdon. Ca siflotte, ça discute, puis… ça drache.
Heureusement, l’averse est de très courte durée, les longues descentes sont quand à elles interminables. Nous approchons de plus en plus de notre destination, une dame qui nous a reconnu nous indique comment nous rendre à notre lieu de rendez-vous. Un peu avant 18h, des médias locaux nous interrogent dès notre arrivée.
Merzouk est notre principal contact sur place, et il a fait un super travail de diffusion et de communication puisque plusieurs curieux sont là pour nous accueillir.
Des gendarmes sont aussi au rendez-vous. Dans le cadre du plan vigipirate écarlate, ils doivent « assurer notre sécurité » et pour ce, rester avec nous jusqu’à 20h. Madame le maire, tout comme certains habitants rejoignent le groupe afin de discuter en aparté, avant de commencer une assemblée populaire marquée par cette présence policière ainsi que par l’enregistrement des débats par une journaliste. Cette fois ci les discussions démarrent rapidement, d’abord autour de la question de la constituante, des textes de lois, de politique en générale… On en profite pour lire le texte de la déclaration des marcheurs vers Bruxelles.
Lors de la seconde partie de l’assemblée, qui se déroule dans une salle à quelques mètres, on parle d’ internet, et du le fossé entre les générations. Pendant ce temps, les plats tournent : salade, patates, soupe. Tout cela se termine aux alentours de 22h30, ce qui n’empêche pas certaines personnes de rester afin de prolonger certains échanges.
On se couche à l’abri dans cette salle… Avant tout parce qu’il fait froid dehors et que nous souhaitons garder nos forces, et non pas pour respecter la directive du plan vigipirate écarlate interdisant les manifestations sur la place publique. En effet même si l’acte du tueur de Toulouse est inhumain, nous ne voulons pas rentrer dans le jeu des médias et du climat de peur qu’ils diffusent en boucle. Merci à Julien et Nico, de l’ Association Animarts, qui nous font confiance, car la salle est pleine de matériel pour le festival du printemps du rock, qui se déroulera à Gourdon Vendredi 26 et Samedi 27 Mars.