Fabriquer de la solidarité !?

Le Lot en Action n°78 (janvier 2014), propos recueillis par Philippe Van Assche, mis en ligne le 18 février 2014

Au départ, il y a trois grandes idées inscrites au cœur des statuts pour qu'y adhérer prenne sens : coopération, économie solidaire et relocalisation. Puis un objet : faire vivre et accompagner les projets collectifs des adhérents. C'est ainsi que l'association la P'tite Fabrique Solidaire (PFS) est née fin 2010. Depuis, ce sont environ 200 adhérents qui y participent et une vingtaine de personnes qui initie, propose, coordonne des actions variées. Elle a trouvé à se nicher en haut d'Uzerche, pas loin de l'Effraie des clochers. Un lieu chouette mais petit, où « la terrasse » de la cour Jean Jaurès compense les 25m² de l'alcôve. Quatre questions à Julie Devès, cofondatrice et actuellement la salariée.

Pourquoi La p'tite fabrique solidaire ? 

P'tite : parce que nous voulons rester à échelle humaine, fabrique parce que nous nous intéressons à faire, et solidaire parce que ce « faire » prend forme avec les autres.

Qu'est-ce que c'est ?

Avant tout un lieu de rencontre : un café associatif avec un espace pour les enfants, un point internet et des revues et journaux (dont Le Lot en action !). La PFS fait partie du réseau des cafés culturels associatifs. Les activités sont variées, il faut se référer au programme trimestriel : les soirées conviviales ou musicales, les cafés nature et société (projections, discussions), des ateliers (couture, cuisine, musique, massage...), le panier paysan, le groupement d'achats et le dépôt-vente de produits locaux, sans oublier la soirée étape d'Aurillac, Arts de la rue en août...

Comment ça s'organise ?

C'est petit à petit que nous trouvons notre forme d'organisation collective. La PFS est surtout composée de personnes en activité ou de retraités très occupés. L'enjeu est de faire vivre les propositions des uns et des autres sans qu'elles ne reposent que sur la permanente. Il a fallu affirmer ce rôle comme étant celui de coordination et d'accompagnement. Depuis, nous travaillons à une organisation en commissions pour mieux partager le travail.

Et les enjeux à venir ?

Le poste salarié est actuellement en sursis. Sa continuité repose sur l'obtention du soutien à l'emploi associatif du Conseil Régional. Et pour l'instant, le dossier est en attente depuis le mois de... juillet... Difficile de se projeter dans cette incertitude. Le lieu est aussi en débat, avec un enjeu de taille : faut-il aller vers plus grand pour développer toutes les activités ? Où ? Il y a une option pour se greffer au projet d'éco-quartier sur l'ancienne papeterie d'Uzerche. Mais là, il y a encore débat... 

Contact : Tél : 06 73 03 56 55 / www.fabriquesolidaire.wifeo.com