Article à paraître dans le numéro d'été du LEA (n°102), par Bill, mis en ligne le 24 juin 2016
Dans les journaux traditionnels, on peut lire ce qu’ils appellent « un marronnier » : des articles qui reviennent sur le même sujet, à chaque saison. Au LEA aussi nous avons les nôtres, mais par chez nous on appellerait plutôt ça des châtaigniers.
Seule la persistance de problèmes non résolus, ou mal résolus, motive notre obstination. Autant dire que nous nous en passerions bien et que, si le véritable intérêt général prévalait, nous écririons sur d’autres sujets plus optimistes.
Parmi les projets imbéciles qui nous révulsent, nous trouvons celui dit de « la Voie verte ». Cette ancienne voie ferrée d’intérêt régional évident, sauf pour les technocrates, a été abandonnée pour de soi-disant raisons de rentabilité depuis des lustres. Alors que tout démontre la nécessité de sa réouverture, même du point de vue du tourisme, quelques élus (et à notre connaissance surtout un) voudraient la voir définitivement disparaître, la transformer en Voie verte et affirment, sans aucun argument pertinent, que ce projet ubuesque favoriserait le département.
Les raisons réelles d’une telle obstination nous semblent bien obscures et c’est un euphémisme. Bien entendu, de multiples contestations se sont opposées contre cette, encore une, idiotie. Le collectif de défense du ferroviaire a pu rencontrer diverses autorités locales et mène une campagne vigoureuse sur tous les fronts. Il semblerait même que leurs arguments aient fait mouche auprès de diverses instances dirigeantes du Lot. C’est un progrès mais c’est insuffisant.
La nouvelle présidente de la grande région, madame Carole Delga, a initié un débat sur l’avenir du rail dans la nouvelle région Occitanie. L’avenir de la ligne Cahors-Figeac-Capdenac paraît aujourd’hui suspendu aux conclusions de ces rencontres. La prochaine et dernière devant se tenir le 5 juillet prochain, nous ne pouvons qu’espérer que la raison prévaudra. Devrait se tenir ensuite une rencontre contradictoire présidée par monsieur Rigal, président du CD. Le collectif va faire paraître un document de 4 pages qui recense tous les aspects en faveur du maintien de la ligne. Le LEA en a reçu un exemplaire et l’a mis en ligne ci-dessous. Nous ne pouvons que vous conseiller d’en prendre connaissance. Vous verrez alors que les soi-disant utopistes ont, eux, vraiment les pieds sur terre alors que les soi-disant réalistes sont de dangereux délirants au regard de l’intérêt général (mais semblent savoir parfaitement ce qu’ils font du point de vue de leurs seuls intérêts particuliers). C’est pour cela, qu’encore une fois, il faut les empêcher de nuire.
Le Lot en Action, 24 avenue Louis Mazet, 46 500 Gramat. Tél.: 05 65 34 47 16 / [email protected]