La crise : tous coupables !
Source : Le Lot en Actio n°87 (février 2015), par Fred, mis en ligne le 19 juin 2015
Tous coupables ? Mais de quoi ? Ne sommes-nous pas au contraire de frêles et innocentes victimes de la crise, dommages collatéraux du capitalisme et de nos sociétés de consommation ?
Je dirais plutôt que nous sommes tous des victimes consentantes, voire même coupables, à des degrés divers bien entendu, mais c’est ce qui fait la force et la perversité des sociétés modernes…
Dès la naissance, nous sommes bombardés, entourés, encerclés d’injonctions à (sur)consommer, dans tous les espaces publics ou privés. Ce matraquage formate donc le « citoyen » pour un objectif unique : consommer ! Et ça marche, c’est ça le pire…
Alors, je consomme, tu consommes, il consomme, nous consommons etc. Jusqu’à la nausée, il faut consommer, il faut de la croissance… sinon… pas d’emploi, la pauvreté, la misère… la mort !
C’est terrible, le système capitaliste, Moloch insatiable, nous entraîne dans une course folle, dévorant absolument tout sur son passage, animaux, humains, environnement, sociétés entières…
Je ne dis pas qu’il s’agit d’un complot, sciemment élaboré et contrôlé par une élite quelconque, non, c’est le système lui-même qui, intrinsèquement, est pervers et auquel se soumettent les masses décérébrées, anesthésiées par l’internet et la télévision, le marketing et la publicité, et c’est en cela que nous sommes a minima victimes consentantes sinon coupables.
Que faire alors ? Il semble impensable d’imaginer que les politiques engagent des réformes sociétales profondes de nos sociétés « civilisées », tous les partis politiques sans exception se prosternent devant la très Sainte croissance… c’est donc bien de notre action que viendra le changement.
Formatés pour être spectateurs, consommateurs passifs, juste bons à « pousser le caddie » (comme le dit mon -excellent- père), je me plais à imaginer que ce sont les modes de vie décroissants qui, en refusant radicalement de perpétuer le cycle infernal, anxiogène et mortifère de la croissance, participeront à la mise à mort de nos sociétés de sur-abondance, de sur-consommation, de sur-inégalités.
Au lieu d’être spectateur de ma propre déchéance, je deviens acteur de ma vie, de mon humanité jusque là déniée et bafouée…
Se libérer du matériel, c’est cela la vraie liberté, c’est se dégager du temps pour soi-même et pour les autres, c’est s’engager, c’est donner autant que recevoir…
Je vous fais plein de bisous décroissants et vous souhaite bien-être et sérénité pour cette année 2015.
Retrouvez Fred sur son blog :
http://vege-decroissance.over-blog.com/
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Déménagement de « A contre-courant »
La boutique solidaire ouverte à Pélacoy début 2014 (voir LEA 85) a déménagé entre Mercuès et Catus, dans un bâtiment au niveau du restaurant « le Bienvenue » (lieu-dit Mas de Gendrou).
Ces nouveaux locaux permettent d’offrir une plus grande surface de présentation des objets, dont des meubles simples fabriqués par François à partir d’arbres des environs.
Les horaires restent les mêmes : du mercredi au dimanche de 10h00 à 19h00.
Tél : 06.16.75.43.99
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