Jean-Marc Rouillan sera à Corn les 23 et 24 septembre !

Le Lot en Action, par Bluboux, mis en ligne le 15 septembre 2017

Jean-Marc Rouillan, l'ancien d'Action Directe, harcelé par la Justice sous la pression des gouvernements successifs depuis 2007, sera présent à la fête de Corn les 23 et 24 septembre. Il donnera une conférence, « Paroles libres », le dimanche et participera à celle de Colette Berthès, « Lutte pour la justice » le même jour.

Jean-Marc Rouillan, pour les plus jeunes de nos lecteurs, incarne la lutte armée d'extrême gauche des années 70 et 80 (les « années de plomb », avec les mouvements Action Directe en France, les Brigades Rouges en Italie et la Fraction Armée Rouge en Allemagne). Arrêté en 1987 avec d'autres membres du groupe (Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron et Georges Cipriani), il est condamné en 1989 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de dix-huit ans, pour complicité d'assassinat de l'ingénieur général de l'armement René Audran en 1985 et du père du nucléaire français Georges Besse en 1986.

Après avoir purgé sa peine, il bénéficie d'un régime de semi-liberté du 17 décembre 2007, assorti de l'interdiction de s'exprimer publiquement sur son passé. Le 2 octobre 2008, ce régime est suspendu à la suite d'une interview que Jean-Marc a donné à l'Express le 30 septembre, dans laquelle le journaliste l'interroge sur son engagement auprès d'Olivier Besancenot. Réincarcéré, il lui faudra se battre plusieurs années pour pouvoir à nouveau bénéficier d'un régime de semi-liberté, qu'il obtient le 19 mai 2011.

Mais là ne s'arrête pas le calvaire de l'activiste puisque la justice s'acharne. En février 2016 l'activiste participe à une émission en direct sur Radio Grenouille, durant laquelle il a un mot « malheureux », parlant du « courage » des terroristes qui ont commis l'attentat du 13 novembre 2015 à Paris, alors même que l’interview est sans équivoque sur ce qu’il pense et dit de ces groupes qu’il dénonce.

Rebelote, des ministres et nombre de politiciens s'en offusquent et dénoncent là une insupportable « apologie du terrorisme », relayée par les médias qui montent en épingle toute cette affaire à travers des chaînes de télévision, des radios et des journaux, en reprenant des extraits de l'interview, 15 jours plus tard. Début septembre, Rouillan est condamné à huit mois de prison ferme. Condamnation alourdie lors de l'appel, en mai dernier, avec une peine de 18 mois de prison. Jean-Marc Rouillan s'est pourvu en cassation.

On peut légitimement s'interroger sur cet insupportable acharnement de la justice. Jean-Marc Rouillan a déjà passé 24 ans de sa vie en taule, dont sept années à l'isolement. N'a-t-il pas déjà payé sa « dette » à la société ? Pourquoi fait-il si peur à l'oligarchie ?

Si jean-Marc Rouillan ne peut officiellement revenir publiquement sur les faits pour lesquels il a été condamné, il peut en revanche s'exprimer sur ces questions.

Bref, les 23 et 24 septembre, venez le rencontrer et en discuter à Corn lors du week-end festif et militant « Books et d'Idées ».

Le programme complet et détaillé sur : http://fr.calameo.com/read/002534702b7ebcc9bfc81

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