Mostuéjouls, 24,25,26 et 27 mai
« Métamorphoses » est l'un de ces mots à la graphie un peu difficile et qui pourtant fait écho dans toutes les têtes. Il signifie « le changement d'une forme en une autre » et, plus largement « un changement extraordinaire ». Peut-être, dans le langage courant, préfère-t-on le verbe au substantif. Ne dit-on pas volontiers: « il est métamorphosé » en parlant d'un enfant qu'on n'a pas vu depuis longtemps ou d'un paysage autrefois familier qu'on ne reconnaît plus ?
Bien des métamorphoses naturelles nous sont familières : l'alevin minuscule qui sera plus tard un énorme poisson, l'oisillon déplumé un paon somptueux, la larve répugnante, une gracieuse coccinelle et le petit d'homme, qui de bébé, deviendra un jour vieillard. Impossible de toutes les énumérer, mais elles exercent toutes la même fascination, sans doute parce qu'elles touchent à l'essence même de la vie et restent mystérieuses.
Elles peuvent aussi naître de la volonté humaine. Qui n'a pas joué, par la magie du simple regard, à transformer en personnages ou en animaux fantastiques un rocher, un morceau de bois, un nuage ? Ou à se grimer, se déguiser pour, un instant, être un autre ?
L'activité humaine dans toutes ses dimensions est la plupart du temps synonyme d'une série plus ou moins longue de métamorphoses : le blé devient farine puis pain, le meuble naît de l'arbre, le gant de la peau d'agneau, le vent ou la vague se transforment en électricité... La vie quotidienne, l' artisanat, l'industrie ne peuvent leur échapper.
Les dieux ne sont pas les seuls démiurges. Les artistes eux aussi transforment la matière et donnent vie : du marbre, du bois, même du béton ou du plastique peut surgir une statue ; un chant jaillit des signes silencieux de la partition ; les mots créent des personnages... Et ces personnages eux-mêmes peuvent, dans les mythes, les contes et légendes et plus largement la littérature, en particulier dans le domaine fantastique, subir des métamorphoses totales ou partielles, définitives ou temporaires. Ainsi Daphnée poursuivie par Apollon, en se transformant en laurier, rejoint Peau d'Ane dans son désir d'échapper au danger. Ces métamorphoses jouent avec les allégories pour nous dire nos peurs d'enfant et d'adulte, notre besoin d'être reconnus et aimés pour ce que nous sommes, la souffrance née d'une image de soi trop dévalorisée. Ainsi un personnage de Kafka se transforme en cafard tandis que La Bête de Cocteau cesse d'être un monstre avec l'amour de la Belle.
La littérature de jeunesse explore largement le champ foisonnant des métamorphoses sous toutes leurs formes.. La magie des personnages, la place laissée au mystère, le pouvoir de l'imagination entraînent les jeunes lecteurs dans un univers poétique qui leur parle d'eux, des autres et du monde qui les entoure.
Pour tous renseignements : 05 65 60 48 66 / www.livre-perche.info
Retrouvez la Cie L'îlot Z' (Assier) sur le festoche du Livre Perché, le samedi 26 et le dimanche 27 à 17h30, pour des « contes imaginaires et typique du pays » (Léa Garcia, conteuse et Nicolas Lageyre, musicien flamenco).
Aucun commentaire pour l'instant, soyez le premier à laisser un commentaire.
Le Lot en Action, 24 avenue Louis Mazet, 46 500 Gramat. Tél.: 05 65 34 47 16 / [email protected]