Blog de paul Jorion | mercredi 22 février 2012 | par Paul Jorion
Vous vous souvenez de ce que le Vice-Président américain Dick Cheney a dit de Saddam Hussein en 2001 ? Non, je veux dire avant qu’il ne soit question d’« armes de destruction massive ». Il a dit qu’il était de mèche avec Al-Qaïda, sous-entendant que s’il n’était un terroriste lui-même, c’était quand même pratiquement la même chose. Bien que divers rapports officiels aient démenti au fil des ans l’existence de contacts entre Saddam Hussein et Al-Qaïda, un sondage d’opinion en 2005 révélait que 63 % d’Américains étaient toujours convaincus de l’existence de tels liens.
Faisons maintenant un saut dans le temps de neuf ans pour nous retrouver la semaine dernière à la Maison Blanche à Washington. Selon le Wall Street Journal en date d’hier, 21 février, une réunion s’y tenait, présidée par le Général Keith Alexander, directeur de la National Security Agency (*), l’agence qui essaie en particulier de savoir tout ce qui se dit dans le monde au téléphone, sur l’Internet ou autrement. « Différents scénarios ont été évoqués, rapporte le Wall Street Journal, dont l’un dans lequel un gouvernement étranger disposant d’une capacité d’attaque [numérique] en confiait l’exécution (outsourcing) à un groupe comme Anonymous, ou bien si un adversaire des États-Unis comme Al-Qaïda recrutait des hackers pour monter une attaque numérique ».
La loi SOPA (Stop Online Piracy Act) vacille depuis la grève conjointe de Wikipedia, Google et des réseaux sociaux. Le traité international ACTA (Anti-Counterfeiting Trade Agreement) a du plomb dans l’aile depuis que plusieurs pays hésitent à le signer. À Washington, on n’en a cure apparemment : vu le danger que les contestataires de l’Internet représentent manifestement, on envisage de recourir contre eux à des moyens plus… comment dire…
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(*) « La NSA/CSS (National Security Agency/Central Security Service, en français « Agence de sécurité nationale / Service central de sécurité ») est un organisme gouvernemental des États-Unis, responsable de la collecte et de l’analyse de toutes formes de communications, aussi bien militaires et gouvernementales que commerciales ou même personnelles, par radiodiffusion, par Internet ou par tout autre mode de transmission » (Wikipedia).
publié par paco
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