Nucléaire : nouveau coup de force de Greenpeace

 

Site d'Europe1. 2 mai 2012 par Gabriel Vedrenne

 
Un militant écologiste a réussi à se poser en plein milieu de la centrale nucléaire de Bugey, dans l'Ain.

Un militant écologiste a réussi à se poser en plein milieu de la centrale nucléaire de Bugey, dans l'Ain. © GREENPEACE

L’ONG écologiste a réussi à se poser sur la centrale de Bugey pour pointer le manque de sécurité.

L'ONG écologiste Greenpeace a réalisé une nouvelle opération-surprise pour dénoncer le manque de sécurité des centrales nucléaires françaises. Un militant a réussi à survoler la centrale nucléaire de Bugey, dans l'Ain, avant de lâcher un fumigène sur la centrale et d’atterrir en parachute sur le site.

A cette occasion, l'organisation publie sur son site une étude concernant la vulnérabilité des 58 réacteurs français et des bâtiments abritant les piscines de refroidissement des combustibles irradiés à la chute d'un avion de ligne, un risque qui n'est selon elle pas pris en compte. La sûreté des installations "n'a à aucun moment été remise en cause" au Bugey, a répliqué EDF mercredi matin.

"Le survol des installations #nucléaires est possible"

"Ce matin Greenpeace a survolé la centrale du Bugey pour illustrer la vulnérabilité des installations à la menace aérienne", a confirmé l'ONG mercredi matin sur son compte Twitter. "Bugey ce matin, la Hague juste avant ... le survol des installations nucléaires est possible et dangereux !", a renchéri l’ONG, avant de mettre en ligne une photographie de son opération coup de poing.

Le militant écologiste a été interpellé dans la foulée par les gendarmes du PSPG, chargés de la sécurité des installations nucléaire, selon les informations obtenues par Europe 1. "Un militant de Greenpeace est arrivé avec un paramoteur vers 7 heures 40 du matin. Il a survolé la centrale, lancé un fumigène puis a atterri à l'intérieur où il a été interpellé", a confirmé le colonel Aubanel, commandant le groupement de gendarmerie départementale de l'Ain.

La sécurité des centrales nucléaires, nouveau cheval de bataille

"Ce survol illustre la vulnérabilité des sites nucléaires français face à la menace d’une attaque aérienne. Alors que l’Allemagne a pris en compte la chute d’avion dans ses tests de sûreté, la France refuse toujours d’analyser ce risque pour nos centrales !", dénonce Greenpeace dans un communiqué publié sur son site internet.

"L'objectif de cette action est d'adresser un message aux deux candidats à l'élection présidentielle qui nient le risque du nucléaire. On voulait illustrer une agression externe, type chute d'avion", a précisé Sophia Majnoni, chargée des questions nucléaires à Greenpeace France.

Depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima, début 2011 au Japon, les associations environnementales ont fait de la sécurité des installations nucléaires une de leurs priorités. Le 5 décembre 2011, les militants de l'ONG étaient parvenus à entrer dans deux centrales, à Nogent-sur-Seine et Cruas, en Ardèche, déjouant la surveillance des gendarmes pendant près de 14 heures. Des opérations similaires avaient été menées dans le même temps sur d'autres sites, au Blayais, en Gironde, à Chinon, en Indre-et-Loire, et au centre de recherches nucléaires de Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône.

 

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