La gauche, la vraie, dans la rue le 12 avril

Source : Politis, par Lena Bjurström, mis en ligne le 31 mars 2014

Pierre Laurent, secrétaire nationale du PCF (Lena Bjurström/Politis)

Du Front de gauche au collectif de la maternité des Lilas en passant par la CGT, la FSU, Droit au Logement, la fondation Copernic et l’association de luttes contre le chômage et la précarité, 200 personnalités appellent à une marche contre l’austérité, le 12 avril, à Paris.

Au lendemain de la nomination de Manuel Valls à Matignon, les signataires de l’appel tenaient une conférence de presse devant l’Hôtel-Dieu, à Paris. L’occasion de commenter les résultats des élections municipales et critiquer vertement l’arrivée du nouveau Premier ministre.

Des résultats des municipales, organisations et associations de gauche retiennent le message de l’abstention, et dénoncent l’aveuglement du président de la république dans son choix de premier ministre.

« François Hollande tourne le dos à la majorité qui lui a donné le pouvoir en 2012, et montre du mépris pour le message envoyé par les électeurs de gauche ce week-end », estime le secrétaire national du PCF Pierre Laurent.« Le président de la République a fait le choix très grave d’utiliser ses pouvoirs pour faire un coup de force vis-à-vis de sa propre majorité. »

 

Pierre Laurent et Olivier Besancenot, représentant du Nouveau Parti Anticapitaliste (Lena Bjurström/Politis)

Pour Olivier Besancenot, représentant du Nouveau Parti anticapitaliste, le discours de François Hollande hier est une « déclaration de guerre », qui justifie d’autant plus un large rassemblement le 12 avril, pour « redonner du sens à nos différents combats ».

De son côté, Jean-Luc Mélenchon estime que le président a fait un choix « dans la panique ».

« Des votes de ce week-end, il n’a retenu que les votes de droite, pas l’abstention. Il a donc choisi l’homme le plus à droite de son gouvernement. »

Pour le co-président du Parti de Gauche, François Hollande est « le liquidateur de la gauche ». La nomination de Manuel Valls vient à ses yeux confirmer que le président n’infléchira pas sa politique.

Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, en discussion avec Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF (Lena Bjurström/Politis)

 

« Or nous sommes convaincus qu’il est possible de faire d’autres choix », explique Christophe Delcourt, de la CGT. Mais ces choix doivent, selon lui, être imposés par un véritable rapport de force.

« Puisque François Hollande ne veut pas entendre les électeurs de gauche, il nous faut installer dans le pays une combinaison nouvelle, rassemblant des partis, des intellectuels, des associations, des syndicats… Et ensemble porter des alternatives », déclare Jean-Claude Manet, représentant du mouvement Ensemble.

Éric Cocquerel, secrétaire national du Parti de gauche (Lena Bjurström/Politis)

Pour Éric Cocquerel, secrétaire national du parti de Gauche, « François hollande a donné rendez-vous avec le pacte de responsabilité. Le mouvement du 12 avril doit pouvoir convaincre la majorité de ne pas lui donner ce vote de confiance. »

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