Développement Durable dans le Lot : la coquille vide

Pourtant la société civile bouge, elle gronde, on l’entend aussi beaucoup, en tout cas plus que le C3D…. Ah mais j’y pense, peut-être que déjà le terme de société civile est à définir. Si l’on en croit la définition faite par la communication du Conseil Général : 33 membres des conseillers généraux, des élus locaux, des représentants de la Chambre d’agriculture, de la Chambre de métiers, de la Chambre de commerce et d’industrie, du Parc naturel régional des Causses du Quercy, de la FDEL, du SYDED, du GADEL, de la Fédération de chasse, de la Fédération de pêche, du CAUE, de Quercy Energies, du groupement des agriculteurs biologiques du Lot, de Lot Nature, ainsi que des personnalités compétentes reconnues pour leur engagement…et leur expérience dans divers domaines du développement durable (c’est on ne peut plus précis !). Bref, une instance avec les mêmes organismes et les mêmes représentants de toujours avec néanmoins une ouverture manifeste sur le monde de l’agriculture biologique et la protection de l’environnement, encore faudrait-il que ce conseil se réunisse et qu’il intègre vraiment la société civile : lotoises et lotois en colère, lotoises et lotois en difficulté, lotoises et lotois qui ont peur pour l’avenir de leurs enfants…. Pas seulement parce qu’ils ne mangent pas bio à la cantine…. Où sont les collectifs anti gaz de schistes dans cette instance ? Où sont les réseaux pour sortir du nucléaire ? Où sont les syndicalistes, les indignés, les chômeurs, les bénévoles d’associations caritatives, les acteurs du tourisme, etc…. ? Parce que le développement durable est synonyme de transparence, de transversalité, d’humanité, du respect de tous les êtres vivants …. On se demande à quoi réfléchissent ces personnes qui ont déjà l’habitude de réfléchir ensemble ! Encore faudrait-il que ce conseil existe vraiment, qu’il soit représenté à un niveau régional et national…. Oui il faut intégrer le développement responsable dans les politiques départementales mais pas en cachette et sans laisser de côté les vraies questions, les questions qui fâchent, celles où le consensus existera grâce à une ouverture réelle. Un langage commun doit être créé, un langage accessible à tous loin des politiques de politicards et des professionnels de la profession.

Le développement durable est un terme galvaudé par ce genre d’instance, le développement d’un territoire se doit par définition d’être durable, soutenable, responsable et je le répète engagé dans une totale transparence….

Chut, le C3D se réunit en cette veille d’élection, pour souffler sa bougie ! Attention le gâteau est encore chaud, la commission énergies se propose de refaire un énième état des lieux ; on agit quand ?

Réseau Gaïa Coop (agm)