Le Lot en Action n°44. 25 novembre 2011 par Bluboux
Ci-dessous l'article paru dans le n°44. Dans le numéro suivant (en kiosque à partir du vendredi 9 décembre), nous revenons sur cette affaire, puisque non seulement rien n'est réglé, mais les élus (le maire, monsieur Coldefy ainsi que le président de la communauté de communes, monsieur Ravaud), campent sur leur position, faisant fi du principe de précaution, avec l'appui de la sous-préfecture. Le collmectif de parents d'élève a décidé de porter l'affaire devant es tribunaux. Retrouvez tous les détails de cette affaire dans le prochain numéro !
Nous revenons sur le sujet de l’amiante, découverte dans l’école de Livernon. Malgré les déclarations faites par le maire du village, Monsieur Coldefy, qui nous avait alors confié lors de son interview au début de cette affaire, qu’il souhaitait trouver une issue très rapidement et qu’il était prêt, si la Communauté de Commune ne prenait pas position rapidement (le bâtit de l’école est de la compétence de la « Com. Com. »), à installer des algécos ou toutes autres solutions qui permettent d’écarter les enfants. Force est de constater que rien n’a bougé et que les enfants sont toujours dans l’école. Nous donnons la parole à l’association « Enfants et Santé à l’école ».
« Le problème de l'amiante dans l'école de Livernon n'est toujours pas réglé. Des enfants continuent à passer 6 heures par jours dans un préfabriqué dont les murs dégradés contiennent de l'amiante, de plus dans l'ancien bâtiment une bouche d'aération contenant également de l'amiante est toujours en place.
Le Dossier Technique Amiante fait apparaître qu'il y a présence d'amiante dans le mur dégradé du préfabriqué. Or le code de la santé publique stipule, en pareil cas, soit le confinement soit le retrait de l'amiante.
Une association, « Enfants et Santé à l'école » a été créé le 12 octobre 2011 en vue de porter plainte pour mise en danger de la vie des enfants. « Nous avons le sentiment de na pas avoir été suffisamment entendus dans cette affaire : nous avons constaté une opacité générale, les acteurs du dossier ont feint de nous recevoir et enfin l'accès à quelques documents administratifs nous sont à ce jour refusés. En somme, nous avons l'impression de gêner de nombreux intérêts alors qu'il s'agit avant tout de trouver une solution décente pour la santé d'enfants et de professionnels de l'éducation nationale » déclare Olivier Hiard, un des trois coprésidents de l'association.
« Nous avons rencontré plusieurs médecins ; le docteur Vier, médecin généraliste et le docteur Cabau, pneumologue, qui indiquent que le principe de précaution devrait être mis en place dans un cas comme celui-ci. Je ne comprends pas que les enseignants, les parents d'élèves et les élus ne réagissent pas face à un souci d'une telle ampleur » poursuit Christèle Pardoux, coprésidente de l'association. »
Cela fait maintenant trois mois que ces parents tentent d’alerter les autres parents d’élèves, mais également les élus et les autorités. Les rencontres avec les différents acteurs de ce dossier leurs ont permis d’’acquérir de sérieuses connaissances, tant sur le plan juridique que médical. Et aujourd’hui plus que jamais, leurs inquiétudes sont accentuées par l’attitude de la municipalité et de la sous-préfecture, qui tentent de les marginaliser pour la première, de les calmer, voire de les endormir pour la seconde.
Leur revendication est simple : appliquer le principe de précaution en fermant l’école aux enfants, le temps nécessaire pour éradiquer l’amiante présente dans le bâtiment.
Nous publions également la lettre du docteur Yves Vier, qui tient à rappeler qu’il ne convient pas de parler de « principe de précaution » dans le cas de l’amiante, qui est un cancérogène majeur reconnu, mais bien de « risque » établi pour les enfants, s’il s’avère que le DTA relève bien la présence d’amiante dégradée…
Aucun commentaire pour l'instant, soyez le premier à laisser un commentaire.